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2112 La vengeance du cochon d'Inde est sorti ! 

 

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Je claque une bise à qui la veut, et hop ! A bientôt !

Un roman truculent qui allie humour et angoisse de l'avenir, au travers de personnages hauts en couleur à la gouaille sans pareille.

La mort frappe, la vie est bien présente, organisée autour des habitants de Comedy. Le monde s'effondre avec ses dirigeants déchus. Le anti héros, le Kankrelat est le fil rouge de ce livre qui se déguste comme un fromage bien fait !

Vous reconnaitrez sans peine les personnages qui ont inspiré l'action. Elle se situe à Cormery, un petit village de Touraine. L'Abbatiale existe bel et bien, comme la caverne de la mère Blog, et le Tony la béquille est encore vivant.

La Maria Bodin, icône locale passe, comme Patrick Sébastien, car il faut bien sauver les bons si on anéantit les mauvais..

 

 

Bonne lecture !

2112 La toile d'origine
2112 La toile d'origine

La page de couverture de 2112 La vengeance du cochon d'Inde

 

J'ai agrandi la toile d'origine informatiquement.Laborieusement devrais-je dire, pour éviter qu'elle soit rognée à l'imprimerie. Ca donne un petit air électrique au ciel bombardé d'ondes.

Le sujet de départ est sur une idée de Jacques Lagrois, notre Java d'ipagination ! Il a gentiment rejetté ma première idée et j'ai adopté d'emblée son croquis qui traduisait tout à fait l'ambiance. J'ai rajouté Chaussette et les cochons d'Inde sur cette petite acrylique, et la couverture est née !

Merci Java !

Le sujet du livre et le billet sur l'auteure

2112. Les 27 Diaboliques et le Kankrelat ont mené le monde à sa perte. Ce sont les vieux qui ont le mieux résisté. Les vieux et les cochons d'Inde. Il reste bien quelques gosses. À Comedy la vie s'est organisée. La brume orange a tué sûrement. Les survivants scrofulent et les cochons d'Inde pullulent. La prise du Kankrelat et l'arrivée de Gribouille entraînent le récit de l'autre côté de l'océan. À bord d'Air Kankrelat One, certains vont rallier le bunker des Diaboliques... L'odyssée de Kermitou, Peggy, Chaussette et de l'Albatros fou de Trou les oies commence.
À Comedy, Lunette, la mère Besse et les autres restent face au danger. Le village envahi, l'ancien maire, Tony la béquille reprend le territoire aux Invisibles. Il ne fera pas de vieux os pour autant...
Le cadre de l'histoire démarre en Turone à Comedy. 2112, on est dans la fiction. Les noms ont changé... L'Afrique est l'Aflique, comme affliction, terre de douleur sacrifiée par les Diaboliques. Un vaccin antigénique a décimé les populations. Omar a vu mourir les siens. Pourquoi ? Une question qui le hante encore quand il croise la route d'Okami qui a fui le Jipon dévasté.
Une fresque mondiale se dessine autour de Small Land et de son président déchu, le Kankrelat. Fil rouge du récit, il souffrira sans fin. Tout se paye et rien ne lui sera épargné !
Au bunker, la roue tourne…
La mort côtoie l'innocence et la verve truculente de personnages bien vivants. L’Assassin officie sans états d’âme au milieu des maraudeurs, des crasseux et des traîne-savates. La pureté ne se lit pas sur les mains… Parmi ceux qui seront sauvés, l’icône locale, la Maria Bodin a survécu, comme Patrick et Lili, car les serviettes doivent continuer de tourner !
Ce roman de fiction sur fond d’actualité est sans concession aucune envers les puissants qui œuvrent à la destruction de la planète.
Les gens simples sont rois en ce monde où la solidarité et la bonne humeur dépassent tous les clivages pour le droit à l’existence, sans les politiques, et sans l’argent.

Un premier recueil de poésie, INSOLITUDE et une plume agile, Eve Zibelyne s’est dirigée naturellement vers le roman. Une écriture éclectique : des contes, des recettes culicoquinaires, des poèmes et un autre roman publié par épisodes, « Monsougris et les sorcières de Saint-Georges » mettent en scène des personnages ubuesques et attachants.
Le parcours complexe de l’auteure et sa nature atypique est un creuset vivant d’idées nourries par ces petites choses qui font l’humain.
Toujours en butte contre l’injustice et prête à pourfendre les puissants par les mots, l’auteure ne revendique que le respect et l’équilibre des forces dans un monde en perdition.
Le droit à la vie, ignoré par la puissance de l’argent sale.
Le droit de travailler moins pour enrichir moins les financiers.
Le droit à la couleur et à la liberté sans la dictature des religions et des États.
Engagée par la force de la nécessité impérieuse de résister à une mondialisation dévastatrice et dévoreuse d’hommes, c’est par l’écriture qu’elle rétablit pacifiquement l’équilibre menacé.
Épicurienne, douée d’un appétit de vivre insatiable, Eve Zibelyne embrasse la vie aussi généreusement qu’impitoyablement. Gare à celui qui aura à subir sa vindicte, une fin de choix lui sera assurée dans des pages qui ne restent jamais blanches…

 


Quatrième de couverture

Autodidacte, Eve Zibelyne écrit dans divers registres. Poésie libre, contes, recettes Culicoquinaires, pamphlets…
Un credo : la liberté d’expression, une écriture affranchie de règles, hors du carcan de la norme, car écrire doit rester un plaisir.
2112 Le monde a sombré dans le chaos. Immergés, des pays entiers ont disparu. Le Kankrelat et les Diaboliques sont les 27 représentants du monde, les chefs d’orchestre de l’anéantissement. À Comedy, une poignée de vieux et de gosses refont le monde. Leur monde.
Chaussette, une gamine un peu bredine, règle son compte au président de Small land, le Kankrelat. À sa façon, comme on le fait à la campagne... Tony la béquille, Kermitou, Gribouille, la Kravisse et les autres disputent le terrain aux cochons d’Inde. Eux seuls ont bien résisté à la brume orange…
Aidés par Gégé la chance, l’Albatros fou de Trou les oies, les Comédiens subtilisent Air Kankrelat One pour rallier le bunker des Diaboliques. Pour les 27, la fin est proche… Un récit documenté, une langue truculente et de l’action ! De la violence et de la fraîcheur, la mort passe. La vie, sans fioritures.|

 

 

 

Le cadre du récit se situe à la frange du Lochois ou il fait bon vivre. Sur les bords de l’Indre, Cormery accueille une agréable maison de retraite, l’Abbatiale…

LIMINAIRE

LIMINAIRE

2112 pour acter 2012 ?

Le monde craque. L’argent roi a tout pourri et la crise montrée du doigt n’est qu’une esquisse de ce qui se profile à l’horizon.
Le Kankrelat exécré, c’est le complexe du K qui cristallise toutes les haines. La droite aux manettes avait jusqu’alors su masquer son visage réel avec habileté. Écran de fumée.
L’avènement du décomplexé met à jour toutes les perversions du pouvoir et la déliquescence d’État est patente.
La pauvreté explose autant que les richesses monopolisées par une classe minoritaire.
Cette injustice de classe a été le déclencheur de ce livre.
Assez de subir ! Une impérieuse nécessité d’agir, de protester, de dire que tout est encore possible en ce monde ruiné.
Le K enfin chassé, il reste un monde à reconstruire !

Pour les femmes et les hommes du monde entier.
Pour l’avenir de nos enfants.
Pour la nature mise à mal.
Pour la liberté sans le poison de la politique !

 

 La politique est une maladie pour petits animaux pouilleux
 
Hunter S. Thompson
 

PREFACE PAR JACQUES LAGROIS

Préface par Jacques Lagrois


J’aime les voyages, lire un livre en est un. Ces périples qui n’ont pas toujours été des ballades m’ont mené dans des coins que mes pieds ne fouleront jamais.

J'ai entendu des langues dont je ne maitrise pas la plus petite syllabe, sans aucune difficulté de compréhension. J’ai vu des aurores boréales, des paysages désertiques, rencontré des gens morts sans doute depuis des décennies, et qui pour moi avaient choisi de revivre leurs aventures.

J’ai partagé le lit des plus jolies femmes. J’ai fait un bout de chemin avec des solitaires et j’ai parfois choisi des foules. Oui, j’aime les foules bigarrées, riantes, explosives, avec le verbe haut et la colère enveloppant leurs poings levés. J’aime les gens, mais je les aime debout dans leur tête, ardents dans la clameur de la révolte.

Ce livre-ci a dépassé toutes mes attentes. J’ai délaissé Paul et Virginie pour Gribouille, Kermitou et Chaussette.
J’ai délaissé l’environnement qui est le mien pour un paysage de fin du monde où pourtant, le rire, l’espoir et le désir de peser sur le futur sont toujours présents.

Cela leur colle même à la peau à ces rescapés de la grande hécatombe !
On gueule, on bouffe quand on peut, on s’organise. Ensemble, on peut tout, vivre ou mourir. L’important est que cela ait un sens, et les autres en sont un.
Les pauvres, les sans-grades, les sans tout, ceux qui n’ont plus rien que leur colère et leurs solidarités se lèvent enfin, et ça fait du bien.
 
Oh ! Ils ne sont pas frais, pas rasés, souffrent de furoncles purulents et ne sentent pas le parfum — ce dernier d’ailleurs n’a plus trace que dans les réminiscences d’esprits mis à mal par le monde que leur ont imposé les banquiers et hommes politiques affairés à leur propre bonheur plutôt qu’à celui du monde.
De toute manière, le parfum, les héros de cette aventure n’en ont vraiment jamais eu besoin, même avant la crise. Ce n’était pas dans la liste des produits essentiels.

Pourtant on aimait la vie, l’amour que l’on faisait sous les draps ou dans l’herbe au milieu des insectes de tous genres qui n’avaient pas encore muté par la faute de la brume orange.
Les brochettes cuites au feu de bois ou dans la cuisine de deux mètres carrés de l’H.L.M. de la banlieue sud n’avaient peut-être pas le même goût, mais elles valaient bien les succulents repas à quelques centaines d’euros des palaces.

On était du même côté du monde, ceux dont la télé ne parlait pas ou quelquefois un peu, pour une usine occupée et des violences faites à des meubles de bureau ou des ordinateurs sans défense.
Bien sûr qu’on n’était pas toujours d’accord !
On n’était pas au monde des Bisounours, mais seulement des hommes et des femmes qui finalement essayaient de vivre en paix.
Il y avait bien des salauds un peu partout. Ça permettait une répression efficace, parce que relayée par les « lucarnes à blaireaux ». Et puis ça a dérapé.
Le mensonge, invité d’abord occasionnel, s’est installé à demeure.

Un abo-minable s’est retrouvé président et le grand pillage économique a commencé. Autour d’eux, de nous, le monde s’écroula comme un château de cartes. Des pays devenus salles de marché se sont écroulés comme des géants d’argile aux pieds des oracles de la finance.

Le monde a basculé.
 
Les fous de Dieu mauresques furent le prétexte. La guerre s’est installée sur les écrans et dans les têtes. Quelques-uns résistèrent au grand massacre de l’esprit, mais la haine s’implanta partout. Le président Kankrelat devint dictateur. L’armée s’installa à demeure dans des rues délaissées par le branle-bas social après un ultime tour de piste de manifestants en colère que l’on n’essayait même plus de faire passer pour des casseurs. Et puis l’on décida de débarrasser la planète de la population africaine. Les surplus d’un vaccin furent utilisés en y incorporant un principe actif mortel. Pour finir les nations se déchirèrent, les centrales nucléaires firent de grands Pschittts et la planète s’est transformée en véritable charnier, humains et bêtes réduits au statut de cadavres. Ceux qui n’ont pas trépassé se sont assemblés pour survivre.

Dans le monde que nous connaissons, il n’y a pas de rémission pour les plus atteints. Ça fait pleurer dans les chaumières une fois par an et sur commande, mais dans celui-ci le destin a tourné. Le Kankrelat est devenu prisonnier et unique récipiendaire des urines à l’odeur acre de soufre d’un rouge pas clair d’une bande de survivants tous plus attachants les uns que les autres — même si pour les prendre dans ses bras il faut en avoir une grande envie, rapport aux maladies de peau.

Pourtant ce doit être l’unique lieu du monde où l’on rigole encore.
Et puis ce projet fou, retrouver Air Kankrelat One et, à l'aide d’un ancien pilote gourmand de PQ reconverti dans la solitude, rejoindre le « Tunnel ».
C’est l’endroit où se sont enfermés les grands du monde avec pour mission de sauvegarder leur espèce en créant une race qui leur ressemble. Mais les « grands » sont vieux et vivre en espace confiné n’est pas sain, on se hait en silence et on jette les morts aux fourmis à l’extérieur. Dans cette grande conserve, la révolte couve aussi et l’on finit par s’étriper. Le pouvoir à vraiment quelque chose de pourri, bien plus pourri que les pustules de Gribouille.
 
Je ne vous dis pas tout, sinon que je n’ai pas retrouvé la solitude habituelle que l’on ressent après la lecture d’un très bon bouquin.

Non pas qu’il ne soit pas bon, bien au contraire, mais ses personnages m’habitent encore. Truculents et vrais, ils dansent encore autour de moi pendant que je file des coups de pompes au Kankrelat. Contrairement à bien des voyages, celui-ci m’a laissé un parfum de bonheur que je continue à respirer bien après que la dernière page soit tournée, bien après que j’ai fini de chanter « Le petit bonhomme en mousse » avec toute une marmaille heureuse de vivre et que j’ai laissée là-bas dans les pages de ce livre. Merci à eux.

 

Jacques Lagrois dit Java

Auteur de « Les maisons roses » aux Éditions la Brochure

CITATION

On sera sûr qu’un homme politique fera du bon boulot le jour où il sera élu contre son gré, et libéré pour bonne conduite à la fin de son mandat.

Luc Bertocci

 

 

 

 

 


Luc Bertocci

Auteur de   L’épée         Edilivre
     Les enfants d’Atlas I Génèse   Edilivre
     Les enfants d’Atlas II Testament  Edilivre
     L’univers des enfants d’Atlas   Ipagination

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Commentaires: 9
  • #1

    La chouette bavarde (lundi, 06 août 2012 22:17)

    J'en commande un !!!
    Longue vie à La vengeance du cochon d'Inde et félicitations.

  • #2

    Eve Zibelyne (lundi, 06 août 2012 23:33)

    Commande enregistrée ! Tu es l'heureuse bénéficiaire du premier frais de porc gratuit! Tu l'auras la couenne bien grattée, hé, hé !
    Merci petite Chouette !

  • #3

    Marjafouite !! (mardi, 07 août 2012 13:06)

    Ooooh tantine !! :)
    Faudra que je vois a t'en commander z'un par contre je veux une dedicasse heiiiin on sait jamais mouahahaha !!
    Je ferais la lecture a Houbi,cochon d'inde de la maisonnée!!!
    Bises bises !!!

  • #4

    Eve Zibelyne (mardi, 07 août 2012 16:41)

    En voilà une bonne surprise !
    Une Marjafouite, ça ramène loin en arrière, cool ! Un alors ! Mais pour toi il sera livré en mains propes. Le lire à Houbi, attention, s'il comprend il faudra lui limer les dents...
    Hé, tu penses déjà à revendre la dédicace ? Ah, ah, qui sait...
    Bises à la maisonnée et surveille bien Houbi...

  • #5

    lalou (mardi, 07 août 2012 22:16)

    Un pour moi ma Féetographe hop c'est fait!!bisous

  • #6

    Eve Zibelyne (mardi, 07 août 2012 23:00)

    Plus rapide que le vent, Lalou la conteuse extraordinaire !

  • #7

    Maugars Elisabeth (jeudi, 16 août 2012 20:54)

    Et un pour moi bien sûr et avec une dédicace. ELisabeth

  • #8

    Eve Zibelyne (jeudi, 16 août 2012 22:31)

    Et un pour Elisabeth, un !

  • #9

    lanto (jeudi, 23 août 2012 23:28)

    Moi aussi, j'en voudrais bien un. Dédicacé, bien sûr !

2112 La vengeance du cochon d'Inde Roman fantastique d'humour et d'actualité

 


2112

 

LA VENGEANCE DU COCHON D’INDE


Par

 

Eve Zibelyne
 

Table du temps

1. L’Ancien Monde n’est plus 13
2. Le sinistre antérieur 17
3. Les cochons d’Inde 25
4. Gribouille et la guerre 33
5. Les buffetons d’antan 37
6. Sarcastiques sarcasmes 43
7. Un jour, c’est arrivé 47
8. Soleil noir 51
9. Tel est pris, qui croyait prendre 55
10. Découverte 59
11. Errance 63
12. Le centre de vaccination 65
13. Le Kankrelapin 69
14. À l’Abbatiale 73
15. Chaussette 77
16. La vengeance du cochon d’Inde 79
17. Le tunnel 83
18. L’heure des décisions 91
19. Revue de détail 95
20. L’avion 97
21. Réminiscences 101
22. Le riz de la dernière chance 105
23. Gégé la chance 109
24. Mortelle piqûre 115
25. La caverne de la mère Blog 119
26. Préparatifs de campagne 125
27. Omar 129
28. Air Kankrelat One 133
29. L’abbatiale en péril 139
30. Le tunnel du temps 147
31. La conquête 153
32. La rencontre 161
33. Il n’y a que les montagnes… 171
34. Comedy 177
35. Retrouvailles 181
36. Dans les entrailles de la Terre 193
37. Le temps des cerises 199
38. Zombie Zombie 203
39. Le mort est bien vivant 209
40. La grande évasion 219
41. Épilogue, et pis quoi encore ? 229

 

1. L’Ancien Monde n’est plus


Le ciel s’est assombri sur Euroland dans les années 2100. Sur le monde entier d’ailleurs, des nantis aux oubliés du progrès.
Le progrès. Il nous est revenu en pleine face.
La baisse des ressources pétrolières annoncée, chacun s’est voilé la face, repoussant aux calendes grecques le moment de s’en alarmer.
Tandis que les profits gonflaient, les pauvres s’entassaient dans des gourbis infamants, rejoignant le troupeau des immigrés parqués dans les banlieues.
Blanches familles désargentées et petits vieux mal lotis côtoyaient les noirs mal blanchis dans d’ignominieuses cités.
Murs décrépis aux vitres brisées, délinquance et débrouille, noirs et blancs dans la même misère sans trop se mélanger, affrontement des cultures, mais pas des personnes.
Je me souviens du quartier de Mémé Ouf à Villeneuve. Une cité qui avait dû connaître des jours heureux et les cris joyeux des enfants. Kermitou y a grandi avec ses frères. À cette époque, il y avait des jeux sur les pelouses. Il n’y en avait plus depuis longtemps lorsque j’y suis allée. La cité ouvrière était devenue terre d’asile des immigrés refoulés loin des beaux quartiers.
Quelques vieux avaient refusé de partir. C’était pourtant si triste, si moche. Le bruit des trains était doux par rapport à celui des avions. L’aéroport proche grisait les murs et les gens.
Une couche grasse recouvrait tout, meubles, sols, vaisselle, tout était pelliculé de gris, comme les cheveux des mamies.
 
Les pigeons formaient des bandes sur l’herbe le jour, et la nuit les ombres sortaient du lit.
Tout proche, Parlis brillait de plus en plus sous le clinquant de l’industrie du luxe.
Les boutiques vomissaient de l’argent sale, celui volé aux pauvres à coup de passe-droits et de filouteries légalisées.
Elles avaient même fini par fermer plus tôt, faute d’approvisionnement suffisant pour satisfaire leurs riches clients de plus en plus nombreux.
Il faut dire que 2109 avait été éblouissant de cadeaux.
Soixante-dix-neuf millions d’euros redistribués par le fisc à dix-huit mille heureux riches pour qu’ils le restent.
Une hérésie dévastatrice en plein marasme, tandis qu’aux États-Punis les victimes des subprimes ne se comptaient plus et perdaient tout, qu’en Grèfe les salaires et les retraites diminuaient, et que de partout on voyait arriver le chaos.
Le président de Small Land et ses ministres, aveuglés par le démon du profit, persistaient à ne rien vouloir voir, absorbés dans leur quête insatiable de pouvoir et d’argent.
Foutue saloperie !
Les terroristes enlevaient le quidam moyen, et pas un n’a été fichu d’atteindre ceux qui nous auraient débarrassés. Alors ils ont continué, jusqu’au bout de leur folie.
Foutue saloperie !
Des cris au loin résonnent. Je tends l’oreille. Qui peut bien faire un tel vacarme ? La lourde porte bouclée, prudente je me faufile dans le creux ménagé dans un massif de buis.
Artistiquement taillé il trône comme un sumo sur la pelouse de l’Abbatiale. On y a creusé un passage de la taille d’un homme, étroit certes, mais sûr. Une vigne vierge affalée en cache l’accès et seules les araignées rôdent sous ses frondaisons.
Bien calée sur un tronc, j’attends.
Les voix portent dans le silence. Je sais que tous, comme moi, ont trouvé un abri ou un poste d’observation. Tout semble abandonné et désert.
 
Une pensée… pourvu que quelqu’un ait songé à obturer le soupirail du nain. Je ne sais pas s’il crierait. Il n’est pas sûr que d’autres mains le maintiennent en vie, mais le vil Gnafron tenterait bien sa chance.
Je les vois. Un groupe de crasseux, des itinérants. Soulagée, je distingue des peaux noires. Ce sont bien des voyageurs. De ces êtres éparpillés à la recherche de nourriture qui viennent et vont ailleurs trouver ce qui n’existe plus, la paix.
Nous, en petits vieux rusés, on a tout prévu. Rien de visible, si ce n’est le panneau publicitaire du petit supermarché. On l’approvisionne régulièrement. Juste ce qu’il faut, en entretenant son apparence dévastée.
Les crasseux, noirs ou blancs, ratissent prestement le stock et repartent, persuadés qu’il ne règne plus vie en ce lieu.
Les tombes éparpillées disent la mort qui rôde et la crainte de l’épidémie chasse vite les intrus.
Tony a cloué partout des panneaux « contamination » du plus bel effet.
Le groupe suit le fléchage et s’éloigne. Je respire. Ils ont beau ne pas sembler dangereux, ce serait trop de bouches encore, et surtout, trop de médicaments.
Et puis, le risque de rivalité est trop grand. On n’a pas besoin de petits chefs. Le dernier qui a essayé est six pieds sous terre, non, mais !
J’aperçois la petite mère Craquette qui se glisse hors de son trou. C’est son poste de garde. Chacun ici a son rôle et le garde pour ne pas se tromper. Question de survie, au cas où on perd la boule…
Des abords du village au centre du bourg, chaque jour les traîne-savates quittent le repaire pour relayer les nuitards. On a installé un système de clochettes filées qui courent sous la végétation, audibles sans faire de bruit. Chaque traîne-savate veille près de sa poignée.
Les bords de l’Indra ont été sécurisés. On a éboulé quelques maisons sur les chemins d’accès pour compliquer et orienter les passages possibles. Des ferrailles rouillées hérissent le sol.
 
Les carcasses de voitures ne manquent pas. J’ai toujours adoré la mise en scène, c’est comme un jeu, un jeu dangereux…
Malheur à qui se blessera sur une ferraille souillée. On en crève de peur. Il reste bien quelques antibiotiques piqués dans les pharmacies, mais ils sont inutiles. Il y a bien longtemps qu’ils ne font plus effet. Il paraît que l’on s’en est trop gavés au temps béni d’avant le sinistre antérieur.
Les cris pointus d’un enfant sur la route me ramènent un sourire. Il reste des enfants après tout.
Le groupe des crasseux s’estompe, mais j’entends toujours ce cri. Intriguée je tends l’oreille.
Pas de doute, ce sont des pleurs. Une sonnette tinte, un coup, deux coups. Incident. Il faut intervenir.
Je rameute deux patrouilleurs et alerte Kermitou et ses rabatteurs. Flanquée de la Bécasse et du Michel on file le long des murs, de sonnette en sonnette. Kermitou et sa bande prennent le flanc en protection.
Les cris se rapprochent. Nous ne bougeons pas. Les jumelles passent de main en main.
L’enfant est seul. Il se tient la jambe. Une vilaine plaie en dit plus long que ses cris. On l’a abandonné à la mort. Il ne pouvait plus suivre.
Il s’est abrité sous un buisson à l’orée du village quand les autres crasseux ont pressé le pas pour la mise à sac du supermarché.
Pas besoin de conciliabule. Les deux patrouilleurs se mettent en place pour la nuit, une longue nuit. Les rabatteurs vont pister les crasseux pour s’assurer qu’ils ne reviennent pas sur leurs pas, et demain, on verra bien s’il est toujours vivant.
 

2. Le sinistre antérieur


Il n’y a plus d’adultes d’âge moyen. Plus que des jeunes et des vieux.
Des vieux qui s’assument et se débrouillent seuls. Il n’y a plus de personnel pour le faire.
Les jeunes sont de la génération de leurs petits enfants, les gosses survivants du sinistre. Sans formation, ils survivent anarchiquement, par bandes désorganisées.
Parfois, le ciel est bleu comme avant et on s’installe sur les bancs à se gratouiller les furoncles.
Pas besoin de plumer les poules, elles sont à poil depuis belle lurette et les œufs sont orangés du sang de leur trou du cul.
Peu de jeunes d’alors ont résisté, et ils n’ont pas intérêt à faire les fiers devant les aînés qui eux, restent en nombre.
De temps en temps, on leur fait une transfo, une transfusion de vieux sang immunisé. La majorité des moins de cinquante ans a été balayée par la maladie.
On, c’est nous, les habitants de Comedy. Les survivants du sinistre antérieur.
La canicule orange a flingué les trois quarts de la planète. Une brume implacable de chaleur, une chape de plomb orange de pollution ont dérivé sur le globe.
Tchyrnobel ? Kukushima ? Une broutille, de la rigolade que, hélas, personne n’a prise au sérieux.
Non, simplement une vilaine guerre de plus, et la honte me monte au front en y pensant.
 
L’affrontement de nos démocratiques dictateurs de pacotille a été orchestré par Small Land.
Le tyran abhorré qui nous avait déjà tout pris, celui qui avait mis les Small Landais en coupe réglée, n’en avait encore pas assez.
Les cinq cents milliards qui avaient fui les caisses n’avaient pas suffi à le déboulonner.
Le pouvoir dont il s’était gorgé a fini par lui monter à la tête.
Ah ! Les imbéciles qui l’ont conduit au pouvoir sont morts pour beaucoup.
Le Kankrelat a entraîné Euroland dans le chaos.
Euroland n’existe plus. Ils se sont tous entretués pour ne plus partager le gâteau.
Tous ? Le monde. Le monde entier !
Les troubles ont commencé au Maghfreb.
Ben Halali enfui de Tunifrie sous la pression populaire, Small Land a repris la main dans l’ombre. Le Kankrelat siégeait alors à la tête d’Euroland.
La révolte a mis à feu et à sang la Tunifrie, suivie de l’Egyfre.
L’Algéfrie est restée stable après quelques soubresauts. Le pays avait déjà payé cher ses dernières révoltes.
Puis ce sont la Lyfrie, Le Yefren et tous les pays sous le joug des dictateurs, soutenus par les États-Punis et Euroland, qui ont fait voler en éclat les pouvoirs sanguinaires.
Le Kankrelat a entraîné la ligue Arale et les Nations-Punies dans une guerre imbécile contre la Lyfrie.
Le fou furieux de Colonel Khadufric, son ancien frère, son meilleur ami a lancé contre lui l’anathème avant de se faire écharper comme un manant.
Le précieux pétrole était à portée de main. Les Lyfriens pouvaient bien tomber sous le joug islamiste, le Kankrelat n’en avait cure.
Les peuples révoltés, leur révolution ? Ils se la se sont fait voler.
Les dictateurs sont partis en vidant les caisses, laissant la région mutilée incapable de se relever.
Les mêmes ont pris la relève, pour mieux circonscrire cet élan de démocratie avorté.
 
Le Kankrelat au double discours se taisait, mais officiait. Seuls comptaient l’argent à soutirer et les réserves de pétrole et de minerais à détourner.
En Tunifrie, la ministre des Affaires étrangères de Small Land a prêté une assistance souterraine aux premiers repreneurs, tous issus des anciennes instances gouvernantes. La répression a été terrible et un voile de mort a recouvert le soleil du désert.
La perfide Môme susurrait ses mensonges à la télévision, protégée par le Kankrelat. Le pédant en jupette a fait de même.
Il n’était pas question de laisser le peuple prendre le pouvoir. Il y avait trop de profits en jeu pour laisser le pactole aux gueux.
À Small Land tout partait en couilles.
Les centrales nucléaires, qui étaient déjà de moins en moins entretenues, ont tourné à plein régime pour fournir l’énergie.
Pendant les évènements de 2110, les maintenances n’avaient plus été assurées. Les centrales ont fissuré, pété comme des oranges trop mûres.
La folie s’est emparée de la présidence. Attentat ! Criaient-ils à tous les vents lorsque la première – la centrale du Troucastin a craqué, ravageant la région.
Incapable de reconnaître l’incurie de son règne le président s’en est pris au bouc émissaire qu’il s’était choisi dès le début de son règne, l’Islam.
La proie était facile. Depuis tant années que la crainte des islamistes servait de leurre pour masquer son incompétence, il a fini par se persuader vraiment de leur culpabilité. D’ailleurs, n’a-t-il pas favorisé l’émergence du radicalisme islamiste dans ce but ?
Dans sa folie, il a sorti l’arsenal chimique des placards. Les premières doses ont été pour l’Afghanifran. Au moment où les soldats des États-Punis revenaient à la raison en quittant le pays, lui a envoyé des bataillons de soldats équipés de bombes chimiques.
Beaucoup d’Afghfrans sont morts, et nos soldats avec. Aucun n’en est revenu.
Aux familles, il n’a rien dit. Silence total. Lorsque la presse s’est emparée de l’affaire, il a fait arrêter les journalistes.
 
Le régime de la terreur s’est installé sous la botte du Kankrelat et de ses sbires. Quelques flics ont tenté de faire entendre leur voix. Ils ont été rétrogradés et tous sont vite rentrés dans le rang.
L’armée a pris ses quartiers dans les lieux publics, non pas pour lutter contre une menace, mais contre la révolte des gens ordinaires.
De l’autre côté, la riposte ne s’est pas fait attendre et un poison orange s’est répandu tout le tour de la terre. Les bombes fournies par les alliés de l’Afghanifran ont sillonné le ciel, striant l’azur de mort. Les stocks d’armement disparus des bunkers de Khadufric n’étaient pas perdus pour tout le monde.
La guerre mondiale était déclarée. Ofrient contre Occifrent.
Comment savoir qui a riposté le premier ? Je n’en sais rien, et qui le sait ?
La brume orange a brûlé et enterré nos enfants. Les vieux sont ceux qui ont le mieux résisté. Eux savaient à quoi ils devaient s’attendre et leurs organismes étaient sans doute mieux préparés que ceux de leurs enfants, nourris à la saloperie sous plastique depuis leur naissance.
Parmi les petits, les gosses, contre toute attente, pourtant pollués dans le ventre de leur mère, ont fait preuve d’une surprenante faculté d’immunité. Certains, pas tous. Les plus faibles ont été foudroyés dès le premier jour.
Les pleurs ont résonné des mois durant et j’en suis encore hantée chaque nuit.
Depuis, les vieux que nous sommes luttent au jour le jour et je prie à chaque instant pour que ce trou du cul de Kankrelat clabote enfin. On l’a chopé dans sa fuite, et enfermé dans l’ancienne maison de Tony la béquille.
Quoi de mieux qu’un ancien tribunal pour y déferrer un criminel de cet acabit ?
Au sous-sol, là où Tony avait sa cave, restait une ancienne geôle de pierre avec son soupirail de lumière. Il est là, bien au frais, et le foutre de merdeux résiste obstinément à la mort.
Chaque jour on va pisser dans son soupirail. De la pisse orange sanguinolente, histoire de lui rappeler ce qu’il a fait.
 
Le fou nous insulte et appelle à la garde ! Il y a bien longtemps qu’il n’y a plus de flics, connard !
Le pire, c’est que le pinard du Tony a bien failli tourner.
Tous ces grands crus qui ont fait la gloire de nos régions sont piqués. Ceux dont les bouteilles étaient cachetées ont résisté. On se saoule aux alcools forts. La cave de l’Abbatiale en est remplie. Eh ! Nous, les petits vieux, on ne se laisse pas abattre !
Il fallait bien faire des stocks, le temps qu’un semblant d’activité reprenne. Il fallait faire vite et trouver un maximum de carburant.
Ce ne fut pas facile. Les dernières grèves avaient presque épuisé les réserves, mais je savais où en trouver. Leclair avait été réquisitionné pour fournir les professionnels de santé.
On s’est approprié les camions-citernes au dépôt de Saint-Pierre-des-Porcs et on en a rempli autant qu’on pouvait. Facile, dans ce désarroi immense.
On a affrété des camions abandonnés et on a vidé Carrouff et Moumouth. On s’est bien marrés à jouer les délinquants.
Moi, Peggy, je n’étais jamais montée sur un transpal. On a fait la course dans les rayons déserts, et les courses en grand avant de reprendre la route en convoi.
Le plus dur, le plus long, le plus douloureux, après le sinistre antérieur a été de tout remettre en ordre. Les plus valides ont creusé d’immenses tombes. On a ramassé les morts au tractopelle.
Personne n’a prié aux crémations. La colère l’emportait. Tous savaient que Dieu n’existait plus.
Ceux qui ont retrouvé les leurs les ont enterrés à part, tous nos gosses, tous ceux qu’on aimait. Notre vie est partie sous terre dans un rugissement de colère.
Les quelques petits abandonnés, on les a élevés. L’essentiel des nôtres est resté. D’autres sont partis, persuadés de retrouver ailleurs la vraie vie d’avant. Ils ont formé des bandes. Certains rapinent, d’autres se sont organisés comme nous en petites sociétés, pour s’entraider. Peu ont réussi. Beaucoup ont péri.
À Comedy, les vieux ont squatté l’Abbatiale. Notre maison n’existe plus.
 
En bordure de voie ferrée, elle a vite été en butte aux transports de troupes et les militaires encore vivants ont tout brûlé. Pour désinfecter, disaient-ils. Les cons, eux-mêmes sont morts en désinfectant. Le feu a répandu encore plus le poison orange.
Ça nous a servi de leçon. On a fait les crémations à couvert, sous une épaisse couche de terre, en ménageant juste une petite cheminée pour l’appel d’air. Ils ont cuit comme des poissons dans les feuilles de bananier, ces poissons qu’on grillait dans le sable à la plage.
Il n’y a plus de poissons consommables. Les rares survivants n’ont plus de couleur et d’énormes yeux globuleux.
Ça me fait penser aux lapins qui crevaient de la myxomatose lorsqu’on se baladait à Oléfron. On les voyait prostrés au bord de la route et le lendemain, les petits cadavres pourrissaient au soleil.
Je trouvais ça si triste, cette maladie inoculée par l’homme à ces petits animaux coupables de se reproduire.
Et le pâté dans tout ça ? Étions-nous donc trop riches pour ne plus chasser et cuisiner ? On nous donnait à manger de la merde sous plastique bien plus à la mode que les lapins accusés de grignoter les légumes tartinés de pesticides et puants d’engrais.
Quelle ironie ! On en mangerait bien maintenant du lapin. Il n’y en a plus. Plus un seul lapin sur terre, sur cette terre contaminée par l’homme.
Foutue saloperie ! Je crache un jet de salive rougie et hoquette d’un râle rocailleux. Un insecte se précipite sur la flaque.
Foutue saloperie !
Je me déplie lentement du banc de pierre où je prenais le frais. La pierre froide fait du bien. Le feu de mes chairs apprécie sa rude caresse.
Tiens, si j’allais pisser dans le soupirail ? Je lève ma jupe et arrose la mince lucarne au ras du sol. Un flot d’injures sort des entrailles de la Terre.
Hilare, la mère Besse amène ses grosses fesses pour écouter et répond d’une bordée d’invectives à faire frémir un pirate.
 
Cantinière de son état avant le sinistre antérieur, elle continue de cuisiner tout ce qu’elle dégote.
Les insultes, elle en a appris de plusieurs générations de traîne culotte sur les bancs de sa cantine. Elle en connaît un rayon.
– Va te faire foutre branquignol ! Quand claboteras-tu ? Je vais te mitonner un beau plat de fayots assaisonnés de charançons fermentés pour te fermer ton clapet ! Assaisonnés au jus de la fosse aux morts !
Pensive elle s’arrête. «  Pt’ête ben qu’ça l’immunise ce salopard, il n’en finit pas de crever ».
Méchante, elle se penche et glaviote dans le soupirail.
On est tous comme ça, à cracher toute la journée, plus personne n’y prête garde. Les bonnes manières n’ont plus court.