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Petits délires

Articles

 

Les vagissements du crapaud 

Cavalcade au salon 

Les soupers de la Perraudière

Devinez qui ?

La phrase du jour : Voler la sécu c'est...

Taxe sur le poil

 

 

Les vagissements du crapaud

Depuis la nuit des temps, les crapauds pensent que les princesses sont des filles faciles.

Je dirais même plus, depuis la nuit des temps les crapauds pensent que les filles faciles sont des princesses !

 

 

Les vagissements du crapaud[1]

 

 

La pluie ruisselle dans le puisard boueux. La mousse verte n’éponge plus le sol. Crapouilleux patauge avec délices dans la boue visqueuse. Il se frotte les pustules et s’enduit de boue fangeuse.

Ah ! Quel bonheur ! Cet été qui n’en finissait pas l’a laissé desséché, crouteux et déshydraté comme un tas de sel gemme.

Cette soudaine pluie d’orage arrive à pic.

 

A lire dans l'onglet "Contes", merci.

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Commentaires: 2
  • #1

    Enchanteur (jeudi, 29 décembre 2011 20:32)

    Génial, mais tous les crapauds ne finissent pas ainsi...

  • #2

    Pilouit (mardi, 03 janvier 2012 15:51)

    que ce crapaud le reste, et qu'il reste dans ses rêves de bouseux, on n'accepte que les crapauds qui se transforment en prince

Cavalcade au salon

Première gelée matinale. Je me suis levée ce matin il faisait pourtant doux dans la maison. Mon pare-brise frisottait dur, il a fallu gratter, déjà !

Hier matin je m’étais interrogée en pointant mon nez à la fenêtre. C’était mercredi, mon jour de congé. Oh jour béni !

Ce mercredi a été épique. Lili avait ramené deux souris la veille, et elle les avait lâchées dans la maison. Il fallait les dénicher à tout prix. Et puis, j’avais ramené un petit buffet, une bonne occasion de bouger les meubles.

La bagarre a duré toute la journée. Les fumistes nous galopaient entre les pieds, sous l’œil curieux des chattes qui ne manifestaient aucune envie d’entrer dans la chasse.

La première n’a du son salut qu’au choix de sa cachette. Elle s’était réfugiée dans une caisse à vin. Jack a rapidement posé la caisse dehors avant qu’elle n’en sorte. La maligne a pu ainsi s’échapper et retourner à son nid.

Mais il en restait une, déjà bien énervée par la traque. Nous l’avons pourchassée de cache en cache, de meuble en meuble. Elle est passée sous l’escalier, a traversé jusqu’à la bibliothèque.

Qu’importe ! La bibliothèque a été vidée et déplacée. La souris a filé sous le meuble billot de la cuisine. C’est en fait un ancien meuble d’imprimerie, relooké en billot. Peint en rouge, il est monté sur roulettes. Le balai a eu beau frapper, remuer, le meuble a eu beau rouler, la souris s’accrochait à l’envers, cramponnée au dessous du meuble.

Elle a profité d’un instant de découragement pour se glisser sous le gros réfrigérateur qui a roulé lui aussi, puis sous l’autre réfrigérateur qui est sorti de son coin.

Chaque nouvelle cache, était l’occasion de faire le ménage en grand. C’est épuisant de tout vider…

Enfin, en poussant la bibliothèque, et tandis que la coquine frissonnait maintenant sous le piano, une surprise ! Une autre souris résidait dans le creux sous la bibliothèque ! Une grosse, bien dodue et habituée des lieux.

L’instant était grave et angoissant. Allions nous parvenir à nous en défaire ? Depuis quand cette souris était-elle à la maison ?

Le pire, c’est qu’elles ne viennent pas d’elles mêmes. Nous avons quatre chattes ! Des chasseuses. Des tueuses ! Mais elles adorent, surtout Lili, nous apporter leurs proies en offrande. Elles les mangent le plus souvent, abandonnant le fiel et l’estomac, ou bien la tête quand ce n’est pas l’arrière train. Je ne connais pas le goût des souris, mais il est certain que les chattes font le tri. Si elles ont goûté du poison, elles ne les croquent pas, et les abandonnent sur le carrelage. Gare à qui se lève pieds nus la nuit, c’est d’une totale imprudence chez nous !

Pour le moment, nous restons avec nos deux friponnes que nous devons assassiner. C’est triste car c’est si joli une petite souris. Mais c’est si sale. Ça sème des petites crottes partout et leur pipi ne sent pas bon. Et puis, elles se fourrent dans les paquets de gâteaux, ah non ! Sacrilège !

Le piano déménage. Tout est en chantier. Nous avons déjeuné au milieu de tout ce bazar hétéroclite et les souris se sont reposées.

Mamie a bien tenté de faire sa sieste dans ce remue-ménage, peine perdue.

La chasse commençait à s’organiser. Des barrages de planches pour la montée d’escalier, des obstacles infranchissables entre les meubles, et on parvint, enfin, à isoler une des coupables.

Coincée sous l’armoire, la souris n’a pu échapper au chausson de Jack. Un bon chausson, pas une charentaise. Non, une bonne semelle épaisse qui lui a fait gicler les tripes en lui éclatant le ventre. La pauvre n’a pas eu le temps de comprendre ce qui lui tombait dessus qu’elle était partie au paradis des souris. C’est la pelle qui l’y a conduite, d’un vigoureux lancer dans la friche à côté de la maison.

Restait la résidente, l’habituée, depuis quand, aux cachettes du salon. Elle nous a bien trimballés. Sa première erreur fut néanmoins fatale. Elle a choisi d’aller sous l’escalier. L’aspirateur, de sortie pour le grand nettoyage fut d’un grand secours. Jack dans sa tentative de l’écraser avec le balai la fit jaillir contre la porte d’entrée où je l’attendais de pied ferme, aspirateur en marche. Slurp, le tuyau métallique n’en a fait qu’une bouchée. Aspirée par la queue, la souris disparut dans l’aspirateur.

Dans sa grande mansuétude, Jack sortit le sac sur la pelouse, au cas où elle ait survécu.

Hélas, cette attention fut vaine, comme je le pressentais. Je retrouvai le petit corps intact englué dans la poussière et les poils de chat. La puissance de l’aspiration avait du la tuer avant l’étouffement.

Les souris disparues, le bazar restait. Le petit buffet prit la place de la bibliothèque, et de grain en grain de poussière, le ménage fut terminé à 18 h 30.

J’étais encore en pyjama, et jamais bon bain ne me parût aussi doux. La maison elle aussi était toute propre. Tout était calme et en ordre, en attendant la prochaine chasse de Lili.

 

Le 20 octobre 2011

Les Soupers de la Perraudière du 26 novembre 2011

 

 

Les Soupers de la Perraudière nous accueillent autour de Gonzague Saint Bris.

Ambiance chic, tempérée par les inévitables rampes qui traversent laidement le plafond pour distribuer les éclairages. La technique et ses laiderons…

Les tables se remplissent dans un brouhaha scandé par l’enceinte qui diffuse une musique au-dessus de nos têtes. Nous, quatre filles, sommes à la table Lambda, près de l’un des salons disposés pour Gonzague.

Les salons de Blanchet-Dhuismes attendent l’auguste personnage.

Jean-Yves Couteau et son équipe sont sur le pont et officient s’occupant de chacun et de chacune. Une équipe efficace et soudée.

Les livres sont prêts pour la dédicace et déjà on se presse pour faire son choix.

 

Le maître arrive et de sa verve nous entraîne dans les méandres de son enfance. Il narre ses premiers déboires avec une pudeur teintée d’ironie et d’humour.

Mais si l’évocation de son arrivée à cinq ans dans un asile de vieillards « aux couilles bringuebalantes » fait rire l’assistance, l’effroi contenu derrière ces mots provocateurs se dévoile lorsqu’il dit que pour survivre, il comprend qu’il lui faut être comme ces vieillards.

 

Se glisser à cinq ans dans la peau vidée de sa substance de ces êtres en passe de n’être plus.

Contempler tous les désastres de l’âge, comme cette vieille femme qui, face à lui, raclait de sa cuillère son assiette vide.

Imaginez l’image.

Une vieille femme, penchée sur son assiette.

Elle porte avec avidité sa cuillère vide à la bouche. Le bruit de la cuillère qui racle l’assiette. Le bruit de la bouche édentée qui aspire le vide. La scène abracadabrante de la raison enfuie.

 

Gonzague Saint Bris n’a dit que quelques mots mais la scène est tellement présente.

Nous rions tous, mais j’ai envie de prendre ce petit garçon sur mes genoux et de passer ma main dans ses cheveux, de lui faire un gros câlin.

Mais l’artiste ne se laisse pas aller. Il est en représentation. Cette représentation qui nous fait tenir. La vie est aussi un jeu de rôles. Le masque de la dérision protège notre fragilité naturelle.

 

La soirée est bien partie, le Vouvray pétille dans les yeux et la convivialité est au rendez-vous La conversation s’étale autour de la table ronde. Les gens sont charmants et mon voisin de gauche de bonne compagnie. Nous échangeons. Il a été libraire, un sujet de conversation d’excellence pour un auteur.

 

Gonzague anime la soirée. L’auditoire est subjugué. Léonard, bien sur, est avec nous… Il bipe dans la poche de Gonzague qui fort à propos l’interpelle. J’adore son lyrisme, sa façon de conter l’histoire, ses envolées de manches que l’on aurait fort bien vues à la barre.

 

Il défend l’aristocratie, artisan de la révolution Française. « L’aristocratie, ce ne sont pas des gens qui pourrissent dans des manoirs humides ».

 

Gonzague évolue du Figaro à la Nouvelle République où il entre à vingt ans en tant que stagiaire, puis à Monsieur de Choiseul en passant par la Pompadour et la Du Barry. Ces figures de notre histoire de France prennent un tout autre relief dans sa bouche. La Fontaine passe. Le corps pourrissant de Louis XV trépasse dans la puanteur de la variole.

Louis XVI et la révolution content aux détours de l’histoire, celle de la pagode de Chanteloup, édifiée par Choiseul en remerciement aux amis qui l’ont soutenu dans sa disgrâce lors de l’avènement de Louis le seizième.

 

Nous voguons à présent vers une époque plus récente.

Après sa prime enfance à Londres, Gonzague enfant résidait au 12 bis rue de l’Elysée avec ses six frères, sa sœur et Nana, la nurse Suisse. Leur balcon donnait sur le parc du palais présidentiel.

Les enfants au balcon, c’est comme au théâtre… Ils voient René Coty à qui le jardinier tend chaque matin une rose. Gonzague précise (rires dans la salle) qu’il n’y avait là aucune signification politique. René Coty leur fait signe, c’est tout naturel.

De Gaulle fait de même, quoi de plus normal ? Pour l’anecdote, toujours savoureuse « De Gaulle trouvait que c’était une maison de cocotte », ceci à cause de l’image de la Pompadour.

Casimir Perrier ne fait que passer, Félix Faure laisse une empreinte emplie de stupre. Mourir avec en main les cheveux de sa maîtresse que l’on doit amputer de la mèche.

Parfum de scandale comme on les aime ?

L’ombre de DSK passe.

Mais serait-il mort s’il avait consommé son « souper » sur le champ ? La pilule aphrodisiaque prise trop tôt ? L’acte fatal retardé par des inconséquents venus le consulter, reportant ses fringants appétits, a-t-il eu pour conséquence terrible cette coupe macabre sur le vif ?

 

L’aumônier questionnant « Le Président a-t-il sa connaissance ? » se verra répondre… « Elle est sortie par l’escalier ».

Les bons mots de l’histoire ont cet atout qu’ils nous en font souvenir.

 

Et il y a Balzac, qu’il découvre à vingt ans, et cette citation qui reste d’actualité « J’appartiens à ce parti d’opposition qui s’appelle la vie ».

 

Il y a Europe 1 et « La ligne ouverte » entre minuit et une heure du matin. « La messe » dure cinq ans mais Jean-Luc Lagardère met fin à l’aventure sans plus d’explications.

Gonzague crée « Radio Mégalo, parce que nous sommes les plus beaux ! » alors que les radios libres sont interdites. C’est le début d’un combat pour le « Quatrième pouvoir ».

Lorsqu’en compagnie de François Mitterrand il visite la Silicon Valley, il en profite pour décrocher l’autorisation d’émettre pour les radios libres.

Nul doute que l’empreinte laissée dans le salon vert de Nancy et Ronald Reagan, tandis que la délégation présidentielle attendait à côté en a imposé.

 

Le dîner se poursuit. Après le saumon fumé, le confit de canard fondant en bouche, arrive le fondant au chocolat. « Le Gué de Louis XI » nous a soignés, vivement merci à leur sympathique équipe ! Le Saint Nicolas gouleyeux de chez M. Mabileau est parfait.

 

Mais il ne faut pas oublier la recette de Balzac !

 

Le Beurre de goret !

 

Vous jetez dans une poêle un lit de confiture brune (des rillettes), vous ajoutez du céleri et du persil hachés, et vous cassez deux œufs dessus.

Cette recette est, selon Gonzague, « le cachet anti cholestérol offert par la maison ! »

 

Il en a d’autres, des citations :

 

« Où vous avez une existence, où vous avez une Vie ».

L’existence, contingentée par boire, manger, dormir ; et la Vie qui grandit avec la culture, indissociable, essence de la nourriture de l’esprit.

« Se cultiver, grandir en admirant  (…) Si on est une fille, on lit Du Guesclin et on sait ce qu’est un homme (…) oublier l’idée de possession et passer à une société de désir (…) Faites de vos enfants des milliardaires en Vie ».

 

Oui Monsieur Gonzague, cette philosophie est louable et belle. A chacun de grandir en admirant la vie, à chacun de s’enrichir de ce qui la rend belle. Bien sur, le marasme ambiant nous touche tous plus nombreux chaque jour.

 

Mais nous devons chaque jour résister aux gorgones du misérabilisme pour céder aux sirènes du chant des oiseaux, des roses délicates qui parfument encore ce mois de novembre, à la nature violée qui nous sourit encore, aux joies et aux pleurs des enfants, à la sensibilité de cet enfant de cinq ans que vous étiez, Gonzague. Ne l’êtes vous pas toujours ?

 

Oui, Monsieur Gonzague, notre chantre de la beauté de l’histoire, je vous admire. Je penserai à votre main en lisant votre Balzac. Je penserai à celui qui aime la vie, qui a choisi de vivre plutôt que d’exister.

Monsieur Gonzague Saint Bris, infiniment, Merci.

 

Zibelyne le 27 novembre 2011

Devinez qui ?

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Lettre à Patrick,

 

Tu as l’accent du Sud-ouest, du canard gras, du vin aux épices gouleyant qui rafraîchit le gosier et ragaillardit l’esprit ; après les effluves enivrants du p’tit jaune au comptoir.

 

Mirés, estourbis dans le bleu de tes yeux, on est bien.

On est bien comme dans le bleu d’une piscine clapotant, irradiés de soleil, éclaboussés de gaîté, inondés de félicité, profitant simplement du plaisir de déguster l’artiste au milieu des artistes.

Tantôt clown narquois, parfois fou du roi ou Prince magnifique, nul ne peut t’ignorer, mais tant peuvent t’aimer.

 

T’aimer comme tu sais aimer, donner de ta chaleur, de ton bonheur.

Ah, il est jeune, il est beau le Sébastien !

Un « bestiaux » de taille, une pointure, qui rue dans les brancards, une bête bien vivante que même les nains n’ont pu étouffer…

Personne mieux que toi ne sais, n’a su attirer si bien les grands, les vrais, ceux qui te font l’honneur de venir se produire pour toi, leur ami ; pour nous, tes amis.

Personne mieux que toi n’as su rester fidèle à ceux, étoiles d’un temps si proche, qui nous enchantent toujours.

Eux comme toi sont restés et brillent d’une aura à l’éclat si vivace.

 

Tendresse de cœur, vaut bien tous les bonheurs !

C’est tout ce qu’on te souhaite, du bonheur, de la fête, des amis, et surtout garde toujours ton beau brin d’insolence…

L’insolence, privilège de ceux qui résistent sans plier, sans compromission aucune.

 

Si des Sébastien, des Coluche, des Roumanoff, des Dahan n’existaient pas, qui donc pourrait se dresser pour témoigner de ce qui nous est cher, notre fierté, la fierté de dire « Non », sans crainte, de revendiquer notre différence, d’être « soi ».

Tu as écris pour tant de personnes, je suis heureuse d’écrire pour toi, moi qui prends si souvent ma plume pour crier ma colère ; je suis heureuse de la prendre pour te dédier cet hommage.

 

Sébastien, car c’est ainsi qu’on te nomme, on t’aime.

On t’aime, tout simplement, d’un cœur grand ouvert, spontanément.

On t’aime comme tu nous aimes, sans rien demander.

Tu es un grand parmi les grands, merci, merci de nous avoir donné toutes ces années bonheur, d’avoir partagé ta bonne humeur, de nous avoir fait rire et sourire.

En ces temps obscurs teintés de vilenie, écrasés sous la talonnette des fossoyeurs de liberté, ta grandeur n’en semble que plus exemplaire.

 

Tu ne seras plus au programme dit on, à la rentrée 2009, autre victime de la machination ourdie contre les voix qui s’élèvent et se perdent, étouffées derrière le mur honteux d’autres voix asservies au langage édulcoré, emmiellées de vinaigreux mensonges qui hantent nos cauchemars.

J’ai parlé ce matin à une française qui vit en Italie.

Il paraît qu’après les Etats-Unis, c’est la France qui est la plus touchée par la crise et qu’il n’y fait plus bon vivre. Ne nous dit-on pas le contraire ?

L’Italie attend notre prochaine révolution comme inéluctable et se demande combien de temps encore nous allons tenir.

Si elle survient, nul doute que tu en feras une chanson, truculente, effrénée, endiablée, une gigue de liesse populaire, un nouvel hymne à la joie pour réveiller des cœurs effrayés les ardeurs.

 

Tu vois, tu restes étoile à veiller sur le destin des hommes, celui des oppresseurs et des serviles n’est jamais bien durable, si l’argent attire l’argent, la boue attire la boue, le sang attire le sang, alors que les étoiles brillent au dessus des hommes.

 

Zibeline le 14 août 2009

 

 

 

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La phrase du jour ! "Voler la sécu c'est trahir la confiance de tous les Français"

Prononcée ce mardi à Bordeaux par l'Evident populiste en campagne, c'est une insulte de plus envers tous ces "nantis" de travailleurs et leurs médecins, tous fraudeurs confondus!
D'une part, il y en a assez d'entendre s'assener le mot "Français" à tout va. Nous sommes des personnes avant d'avoir une nationalité dont on pourrait fort bien se passer car la fierté se place ailleurs.
Il est facile de dresser les gens les uns contre les autres. Ces feignants qui s'arrêtent, mais avant de s'arrêter, ils travaillent, mais si!
On stigmatise les chômeurs, maintenant ceux qui ont du travail, et demain ?
Pourquoi ne pas se demander qui exonère de cotisations ses amis patrons ? Ce ne serait pas voler la sécu ?
Qui dépense des milliers d'euros en campagnes de communication inutiles pour la retraite, pour la sécu, alors qu'on n'y prétend pas au volontariat mais en cotisant ?
Qui a dépensé des sommes pharaoniques en vaccins partis à la poubelle, avec l'argent de la com qui allait avec ?
Qui promet des primes aux médecins pour les contraindre à appliquer la politique gouvernementale ? (les vaccins entre autres)
Qui ne verse pas les cotisations sociales des fonctionnaires si ce n'est l'Etat?
Qui s'enrichit sans cesse en s'augmentant et en taxant la masse de toutes les manières ?

IL SUFFIT !
Non, nous ne sommes pas des fraudeurs !
Nous, nous n'avons pas des jetons de présence fictifs! Et on paye des cotisations pour être pris de moins en moins en charge si on est malade.

Que ce petit monsieur regarde ce qui se passe dans sa cour avant de nous faire porter le chapeau !
Nous, Français ou pas, on en a ASSEZ ! ASSEZ de se faire faire les poches !

Le AAA on s'en fiche! Ces petits messieurs ont su en profiter tant que ça allait bien pour se rouler dans l'or sur le dos des autres qui plongeaient, et maintenant que c'est leur tour ce serait à nous de régler la facture ?

ASSASSINS, AVIDES, AFFREUX !

Voilà la signification de ce triple A et tous ensemble, on va leur foutre au cul, comme aurait dit notre ami Coluche !

 

 

 

 



Taxe sur le poil

 

Taxesurlepoil

 

Oh manquement grave à la pluie de taxes de ce quinquennat quinique !

 

La taxe sur le poil, élément indispensablement manquant au Grenelle de l’environnement ?

 

Le poil pollue sûrement plus que tout ! Des milliers de poils de tous acabits engluent nos tuyauteries, origine de bien des bouchons à dissoudre à coup de chimiques toxiques.

Ils envahissent les skimmer de piscine, les filtres d’aspirateur, les poils du balai, les draps de nos lits, ils sont partout !

Vous les secouez par la fenêtre ? Ils envahissent le balcon du voisin, quitte parfois à entrer par la fenêtre ouverte.

Gare au poil rouquin échoué sur la moquette du dessous, la voisine sait que c’est le vôtre mais n’avalera jamais qu’il a pu entrer seul….

Vous les secouez dans le jardin ? Les coquins apeurés se regroupent, s’agglutinent dans le sens de la brise en conglomérats peu appétissants, mais ils restent là, tenaces.

Seule la période de nidification peut en venir à bout. Accourez petits oiseaux, sous la fenêtre de la salle de bains, quêtez les fibres douillettes et bâtissez avec entrain, jusqu’au jour où, le nid abandonné, chute, et vous restitue le magot, emberlificoté de brindilles, mille fois plus indestructible encore.

Pourtant, le poil est utile ! Il ventile nos bras, nos jambes, hélas pas le reste, engoncé qu’il est dans la culotte, plaqué sauvagement, enfermé dans sa pudique prison dont il ne sort que pour chuter, épuisé, asphyxié, n’aspirant qu’à la fuite, lorsqu’il n’est pas arraché à coups de griffes impitoyables.

Cet exercice typique que l’on pourrait qualifier de « gratte couilles » « ou gratte foufoune » selon le cas, cause d’inconséquents dégâts.

Les poils meurtris s’amoncellent sous la chaise, devant la cuvette des toilettes au « baisser de culotte », histoire de converser quelques instants avant l’arrivée de la serpillière qui les guidera vers l’égout pour le grand voyage initiatique.

Mais le poil libéré de sa culotte a également un tout autre attrait, lorsqu’il a résisté.

Epanoui, il distribue généreusement nos effluves sexuels ; frémissants appâts chargés de divines senteurs ou rudes apanages dressés pour d’âpres combats, nos poils sont autant d’attributs trop souvent négligés.

Nous pouvons évoquer aussi les bienfaits du chatouillis nasal qui provoque de salutaires éternuements, remède efficace pour se dégager les bronches sans adjonction de liquide médicamenteux.

 

Alors les avis peuvent être partagés, le poil pollue, oui ! Toutefois moins que la chimie.

Avant sa chute, il aère et cette ventilation est des plus écologique en matière d’énergie.

Plutôt que d’acheter de coûteux climatiseurs, faisons vibrer le poil ! Brrr, Brrrr…tous en cœur pour la sauvegarde du poil !

Haut les poils et frétillons de concert ! Humons et aimons ensemble !

Mais las ! Le monde s’épile et s’arrache tout ce qui dépasse.

Et disons le, le poil génère une multitude de profits, épilateurs de tous poils, bandes de cire pour bande de cruches, crèmes pour avant, pendant et après, laser, esthétique ; le poil en polluant, enrichit, mais nous appauvrit certainement.

Il appauvrit les "accro" du glabre et lisse, enrichit l’industrie et augmente la couche sédimentaire, sans scrupule aucun.

Si les chinois, fut un temps, ont tenté d’éradiquer les oiseaux de crainte qu’ils n’épuisent leurs récoltes, nul doute qu’ils ont été sauvés de l’enlisement par la faiblesse de leur pilosité.

 

Je lance le débat, faut il réhabiliter le poil et se promener velues ?

Doit on l’enrichir à coup d’huile de jojoba, de vison, de foie de morue, pour le faire luire de plaisir sous la caresse de mains tout aussi velues ?

Le poil appelle le poil. Le poil de cul, libéré de sa culotte, exulte, la bouille frisottée du bonheur de se sentir dans le courant d’air frémir.

Le poil à ses débuts était libre et bien dru. L’été aérien, l’hiver chaufferette douillette, s’il existe, n’en avons nous pas besoin ?

Le poil sans culotte distillera ses parfums épicés animant l’air ambiant d’une joyeuse hilarité, propice au partage et à la lubricité.

Si pilosité rime avec promiscuité, le problème du logement est résolu !

Haro sur la mode, poil nous avons, poil nous gardons !

Si plutôt que grattons, nous l’entretenons, les tenants du parti de leur destruction s’apaiseront et nous paraderons, gambettes décorées et founettes tressées, guillerettes et libres d’exister.

Il en restera bien assez pour nos amis les volatiles, à l’automne tombent les feuilles et s’envolent les poils…

Le règne du glabre macabre laisse place à la rutilance du poil soyeux au joyeux frémissement. Levons nous, poils vigoureux, toutes racines dressées, existons !

 

Disons le haut et clair, foin des taxes ! La renaissance du poil pourrait donner lieu à une foisonnance de bienfaits pour l’humanité.

Ceux du sexe sont bien connus. Une intense activité sexuelle, induite par l’odorance poilue de l’absence de culotte, produit des effets non négligeables sur l’humeur, sur l’activité cardiaque, sur la peau avec l’activité accrue des glandes sudoripares, sur l’irrigation sanguine et le muscle.

On achète plus de culotte, économie !

On est moins malade, économie encore, pour la sécu aussi.

Plus d’épilateurs en plastique, de produits chimiques, économie pour le consommateur, pour l’environnement, et économie des « cons » qui s’enrichissent sur le poil.

La pollution devient éparse et diffuse, plus de conglomérats et économie de nettoyage !

 

En fait, il suffit de se conforter aux exigences de Dame Nature qui nous a créées poilues, et de cesser de considérer le poil comme inutile alors qu’il nous apporte tout ce qu’on ne sait voir.

 

Le mot du Jack pour la fin : le propre du poil, c’est de se regrouper autour d’un trou !

 

Zibelyne le 17 08 2009

 

Ce texte , petit délire, n'est qu'une boutade contre la dictature des modes. Mais, foin du poil, il faut bien dire que ce n'est pas joli !

J'ai présenté ce texte en démonstration au paper board lors d'un exercice de prise de parole en public. C'est excellent pour s'exercer à conserver son sérieux, schémas et tableaux à l'appui pour étayer la démonstration.

Comme quoi on peut rire en travaillant !

 

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  • #1

    Pilouit (mardi, 08 novembre 2011 17:17)

    Poil au zigouigoui, hi hi...