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Brexshit ! C’est la grande peur, l’angoisse qui noue le cœur.
Brexshit ! Les English au bout du rouleau dérouleraient le tapis rose à qui leur torchera le cul. Le troufignon serré, le British prend conscience de l’importance de sa fiente devenue impure. À caguer européen, point de disette, aux gogues on fait toujours risette. L’avenir du Royaume Uni suspendu à une explosion de tubes de carton vide… Le Water Cosette et le derche en feu, les parcs parsemés de bouses, les bananiers déplumés et la bourse vidée de ses dépôts foireux, c’est l’anarchie ! et qui chie des nanars chie des nanars !
Brexshit ! Vite au régime sans résidus pour pas s’salir les poils du cul ! C’est la panne de PQ ! Après les Panama papers, c’est le Toilet papers qui frappe aux côtes de la grande île. Papier toilette ça vaut tripette, s’agit pas de faire des boulettes ! On fait sécher l’papier mouillé pendu sur l’fil ça fait rêver… Nouveau vol au supermarché, ils ont chouré l’cellulosé. Y’a l’MI6 qu’est affolé, ça traficote ; dans ton palais, Mum Lilibet, est-ce qu’il t’en reste ?
Les scientifiques pèlent les méduses, vu qu’ça pullule, déroulent les fibres rasent les pustules. Tissage d’ombrelle et oh surprise : ultra violet on vire au vert, zouquette fluo et moule flashie, sur la plage au bain de minuit c’est vers luisants, biroute-party.
Brexshit ! Comment sortir du trou ? L’tunnel bouché par du papier, qui l’eût cru Lustucru mon pote, sous l’manteau tous étaient bardés. C’est l’plein emploi pour les migrants, passeurs torche-cul bibendumés de rose et blanc, d’Calais à Folkestone, mon frère on t’laisse passer pour les culs blancs. C’est l’aventure la traversée, mais on r’part vite, ils font tous chier et puis ils dégomment les forêts pour des trous d’balle endimanchés. La Boréale au bout du rouleau, c’est un combat personne n’en parle, on pose l’papier sur son écot pour pas voir qu’on est des idiots.
Brexshit ! Ce s’ra not’ tour un jour ou l’autre, comme les English on n’déroulera l’précieux PQ que le dimanche, les autres jours on s’serrera la panse. Faudrait pas chier plus haut qu’son cul.
Zibelyne le 17 novembre 2018
Marie-couche-toi-là, qui n’avait que deux doigts, est prénommée ainsi par les moches, pour parler des plus belles qu’elles. Pourquoi Marie, prénom consacré par de sacrés cons, se serait-elle couchée ? Quelle iconoclaste envie Marie a-t-elle suscité ? Non pas qu’elle a sucé toute la cité, encore que… mais qu’elle ait crié sus à l’envahisseur subitement introduit par l’huis entrouvert chastement refermé par quelque subterfuge afin de remettre le couvert sur une table propre, car Marie aime la cuisine toute faite les jours de fête et se faire mitonner la quiche au jambon, qu’elle a dodus et le dindon velu pour le plus grand plaisir des enchristés s qui ne cèdent à l’hallal qu’à l’hallali au cul des cerfs et des biches. La replète en levrette n’avait besoin de s’allonger pour ouvrir son refuge tant la croupe attira l’étoupe qu’elle fut, après le petit Jésus fermement saucissonné, l’hôte de divers alexandrins ou autres malandrins qui obligèrent au vermifuge et au port de couches hydrofuges, car Pampers était encore dans les couilles de ses inventeurs et de toile vierge les couches étaient faites.
Des couches toilées aux couches Toilà, il n’y eut que le ah ! clamé au déversoir et le Rubicon franchi, l’affranchie d’une réputation usurpée hérita, usurpée, car de seins à téter elle n’avait guère et les saints pas encore sanctifiés ne s’embarrassaient pas de tétons atrophiés. C’est Scipion l’Africain, qui passé par là n’en revint pas et trissa sur-le-champ loin des stériles mamelles, qui vanta les couches Toilà qui l’avaient sauvé de l’infamie d’avoir couché Marie en vers bien prise. Sainte verge ! s’écriait-il passant la porte, elle a le trou bouché et le cul toilé !
La première publicité était née de Marie, qui, recousue, avait enfanté Jésus et renvoyé Joseph à son âne, lui, vermifugé d’herbe drue. L’ami Zogyne en fut mari et conçut en vengeance une sombre histoire de verge irritée qui dégénéra en virginité sous la plume courbée d’un scribe illettré qui d’interview en intérieur, avait déjà fauté Schopp en main à la naissance du monde. Comment vouliez-vous qu’un Quéniaux sorti de là ait de la Constance et finisse bien ?
De vers au cul et de chaude pisse rhabillée, la Marie post-mortem en blanc fit carrière et depuis on prie dans les chaumières. Les femmes moches pour forniquer un jour et les belles pour fort niquer, car Marie-Madeleine l’a fait et a été pardonnée. Le p’tit Jésus, lui, a grandi aux côtés du père Dophile, son mentor nourri aux pois chiches et qui avait le pet facile. Il prônait l’érection sur le trône en pets sonnants et donnait au petit les rudiments d’une éducation sexuelle qui fut complète comme la crêpe bretonne. Jésus retourné en perdit sa virginité avec la Béné-diction de Marie qui avait la bouche pleine. Le père Dophile, qui avait entendu son « sus à l’envahisseur » avait écouté l’appel gaullien et compris avec allant cette « suce aux envies ma sœur ! »
La chose mise en pratique fut lourde de conséquences. Sa tige vérolée en sucette saignait, miracle ! et gémissant il criait « Prenez et buvez, ceci est mon sang ! », plagié un jour par Jésus attentif qui s’y colla et d’avoir tout bu laissa exsangue pour l’éternité et pour le pire le vampé Pédophile. Le père légua à la contrée sa passion des pois chiches et des fellations, suivi contre toute attente par les fellagas qui, c’est bien connu, ont lutté avec fierté pour l’indépendance de leur bite.
Des églises poussèrent comme champignons au cul, autant de glands érigés en hommage aux victimes des pédophiles consacrés. Les fondements désphinctérisés firent le succès des couches Toila, en plein boom une fois que l’âge fut venu… La religiosité est née sur un con promis devenu con promu, car en chacun sommeille un con à prendre. L’église vacille aujourd’hui d’avoir cru aux vertus de la publicité, la couche soulevée, d’un doigt, apparaît la vérité. L’autre reste aux Marie, qui le tiennent bien dressé.
Zibelyne Octobre 2018
Ca n’grouille pas qu’dans les bas-fonds, dans les Zup
D’quartiers HLM défavorisés
La vermine rampe sous le front des pétasses
Fouille-merde aux regards sous la frange fange
Des faux amis alléchés, en voyeurs
Pour grappiller dans votre cour les fruits
En rires faux qui sonnent, aigrefins
Tout est bon pour parvenir à leurs fins.
Je composte.
Passer au broyeur
Lacérer en découpes charnelles
Jeter au composteur
Couche à couche
Rendre à la terre la pourriture amère.
Je composte mes haines et leurs noirceurs
Les vapeurs toxiques, parfums de rancœurs
Les garces enjôleuses aux jambes longues
Au QI d’ baveuse, la mouilleuse oblongue
Que je hache menu quand vient la nuit
Au compost des grues, d’celles qui ont nui.
Mon jardin noir charrie
Des flots de sang raidis
Strates carmin calcifiées
Formicas stratifiés.
Mon jardin noir fleurit
Et se dressent, belles orgueilleuses, les roses
Quand sur la terre je libère les os
En poudre blanche enfouie, rien ne se perd,
Au compost, les os s’font sucer par les vers.
Ca n’grouille pas qu’dans les bas-fonds, la vermine
Ca s’développe prés de vous, ça vampirise
Vous observe, vous utilise, subtilise
Vos amours en rictus de détraquée
Les patraques du cerveau, salopes foutraques
Nymphos suceuses d’quartiers favorisés
Qui s’gargarisent de baisers dérobés
Aux mecs de trop vieux couples déboussolés.
Je composte.
Passer au broyeur
Lacérer en découpes charnelles
Jeter au composteur
Couche à couche
Rendre à la terre la pourriture amère.
Les cons, je vous les poste
J’envoie aux antipodes
S’faire baiser les cloportes
J’déporte à la boite jaune
Aux ordures, au compost
Les fuyants, les pas clairs
Et comme disait l’ancienne,
Il « fayet » pas le faire.
Fayet pas y toucher
C’est clair comme de l’eau d’roche
Brouet sombre, la part d’ombre,
A ma vie très privée
Faut pas tout mélanger
Les palots à rouler
Et les coups à tirer
Sont autant de boulets
Que j’envoie au gibet
S’ils me sont dérobés.
Je composte.
Passer au broyeur
Lacérer en découpes charnelles
Jeter au composteur
Couche à couche
Rendre à la terre la pourriture amère.
Je vous poste mes cons
Ils ne sont pas légion
Dedans il y a des connes
Qui ne sont pas des nonnes
L’cul fiché au turbin
En lubrique chemin
Elles harponnent les wagons
De trains qu’avancent sans fin
Pas d’ceux que j’aimerais qui montent
Sur leur cou de leurs roues
Ensanglanté chemin
Parsemant mon jardin
De pétales carmin
D’éclats de vie flétrie
Et se dressent, belles victorieuses, les roses
Quand sur la terre je libère le sang
En poudre rouge, enfouie, rien ne se perd
Au compost, le sang s’fait boire par la terre.
Je composte.
Passer au broyeur
Lacérer en découpes charnelles
Jeter au composteur
Couche à couche
Rendre à la terre la pourriture amère.
Zibelyne le 26 septembre 2016
· Vogue la galère
Galère vogue en rade à l’amarre
Vogue en sur place à la ramasse
Sous l’œil du cloud qui amasse
Stoïque, sans âme, morcelant
Sa vie en lambeaux, échiquettes[1]
Stockées en ordonnancement
De clichés et d’idées,
Liberté amarrée.
Il ne vous voit ni ne parle
Absorbé par la toile.
J’te télésnobe ! se grave sur son front
En bouffées de touches pianotées.
Ses sourires sont pour son « tel »
Ses élans pour les écrans
Il n’entend plus sa maman.
Il a oublié les vagues
Lui qui surfe sur la toile,
Oublié les nuées
Qui couraient sur la grève.
Il ne connaît plus celles
Qui rythment le quotidien.
Les excès de partage
Sur les écrans d’portable
Et les réseaux sociaux
Sont les maîtres du jeu.
Galère vogue en rade à l’amarre
Vogue en sur place à la ramasse.
Oublieux des corsaires, il rame
Sur ses barrettes de mémoire ram
Rideaux de fer baissés
Sur son appart blindé
Il traque, navigateur,
Rideaux de fer cerclés
Binocles sur le nez
Les forbans du virtuel
Voleurs d’identité.
Il a oublié les vagues
Lui qui surfe sur la toile.
Il a oublié les hommes et les femmes
Le goût des amitiés aux bars infâmes.
Ses amitiés sont étoiles accrochées
À ces ciels illuminés qui abritent
Son intense activité.
Nulle facétie ne saurait
Un soir l’en dissuader
Son sort en est jeté
Il est son prisonnier
Il s’est fait emboucanner.
Oublieux des corsaires il rame
Sur ses barrettes de mémoire ram
Voyage heureux sur la grand-voile
Vous télésnobe si on lui parle
C’est son navire sur la vague
D’infos de potes à la ramasse
De malandrins de grand chemin
Qui trimardent et se tiennent la main
Pour traverser les horizons
Crever le front du quotidien
Refaire un monde sans leçons
Se moquer du qu’en-dira-t-on.
Galère vogue en rade à l’amarre
Vogue en sur place à la ramasse
Sous l’œil du cloud qui amasse
Les données de sa mémoire cache
Pour le piéger là, dans la nasse
Qui l’arrime aux barreaux
De sa chaise de bouleau
Compagne de son dos
De son dos de chameau
Esclave, au jeu des mots.
Zibelyne le 9 juillet 2016
Dis-moi dix mots 2016/2017 Télésnobe
· [1] ◆Pile d’objets disposés perpendiculairement.
o •Colonne de bûches fendues située aux extrémités d’un rang de bois de chauffage.
o •Pile de planches.
· ◆Coffrage en bois dans lequel on met un poteau qu’on maintient vertical en tassant des pierres autour.
Naître ou ne pas naître.
Elle est née deux fois
Du ventre de sa mère
Elle ne se souvient pas.
Elle se souvient du jour
De l’année aigre-douce
Du béton froid brutal
D’un garage à vélo
Sur un blouson de cuir
Qui lui arrachait l’dos
De ses clous rivetés,
Celui du dur à cuire
Aux ongles de métal
Qui a pris son pucelage
Au creux de son jeune âge
Sur le sol souillé
Sans merci, pilonnée,
C’est là qu’enfin, elle est née
D’un voyou frais sorti
De rue Henri Martin…
Pour les non affranchis
C’est d’la taule qu’il s’agit.
Elle sortait d’sa cambrousse
D’Eugène Sue et Zola
N’connaissait pas la frousse
Révérait les galetas,
Romantisme fatal,
En attrapa la balle.
Vinrent les coups, le turbin
Pour entret’nir l’bâton
Qu’il trempait au matin
Dans des chattes égarées
Avant d’rentrer, pas fin
Se pieuter comme un chien.
Et elle a pris le bus quatre
En novembre, un matin,
Pour accoucher d’une puce
Prématurée de faim.
En voilà, une affaire
Elle avait bien quatre mains
Mais pour changer les couches
Elle n’y connaissait rien
Et tandis qu’au plumard
Son gonze dressait le dard
Sur son lit d’hôpital
Elle s’éveillait pâlotte.
On lui avait piqué
Son petit bout de mioche
Mis en boîte de verre
Sans avoir vu sa mère.
Retournée au turbin
Pour gagner son bout d’pain
Elle s’en va au parloir
Le soir voir son moutard.
Derrière la vitre froide
Sous la pluie elle regarde
Le chariot amené,
Sous son petit bonnet,
Le bébé ficelé.
Dans la froidure enfin
Elle saisit le butin
En apprentie maman
S’débrouille, instinct d’survie.
Tant va la cruche au temps
Qu’elle se casse aux sept ans
D’ la môme, elle, femme enfant
A eu ses 23 ans.
Une porte en ouvre une autre
Un homme chasse l’autre
Un escroc contre un voyou
Elle n’en voit pas le bout,
C’lui trempé au matin
Dans des chattes égarées
Avant d’rentrer, serein
Se pieuter comme un chien.
Ceci est une autre histoire
Autre vie, autre galère,
Femme enfant peine à grandir
À croire qu’elle n’ sait qu’souffrir.
Zibelyne
3 septembre 2016
Partir. Partir en rêve d’espoir tout le long du canal, en eaux sombres.
S’fendre la poire, d’un coup d’lame en sourire, redessiner le vide, se tirer en bordée.
S’fendre la poire et la boire, cul sec, en descente à la raide.
Accroche. Bancroche en titube. Pétoche en biture. Pétoche…
La trouille de ne pas voir. Ne pas savoir demain.
Approche en aveugle. Heurter. Riper. S’accrocher au bastingage.
Le canal est un gouffre. Les eaux pissent noir et les péniches se marrent.
Suffoquée de couleurs qui t’en foutent plein la gueule sous le lampadaire, comme les putes sur le quai, la goule enfarinée, qui sucent pour oublier qu’leurs dents se sont barrées. Bariolées, le cul emballé de plastique rouge, les poules bourlinguent.
Y a plus de marins, rien que des putes nomades à pompons la pipe à la main en hoquets surmenés, et les péniches s’endorment, mornes, monstruosités au ventre gonflé de fuel, à péter sous la houle, hilares.
Matin trouble, l’horizon se brouille. Exhalaisons. Ça sniffe la pisse rance au cri des mouettes en quête de bouftance. Les putes s’étirent et se tirent avec l’aube crasse qui dévoile les radasses en brumard[1].
Des qui cahutent à terre.
Des pour le cimetière.
Des qui vont au turbin, le ventre qui crève la faim.
Courir. Courir en vague d’espoir, tout le long du canal, en eaux vertes, s’fendre la poire et y croire, dur comme fer, en grimpette sur la corde. Raide. Accrochée. Élevée en obstinée. Embardée en usine. Embarquée. Les péniches craquent de leurs échardes souillées.
Mazout. Poil à la zoute. Esclaffe pour une esclave enchaînée. Marée en reflux d’égout, relents de misère humaine qui sent bon le familier, le coup de gueule, les corps lascifs et gras, les haleines avinées qui braillent en dérouille.
Soudain, la mer. La vague, enfin, qui claque et qui fouette, qui lave la souillure, qui rugit en écume blanche.
Nomade blanche en épure.
Blanche en veine éclatée.
Pur du rouge qui s’écoule en lait noir.
La lumière foudroyée s’éteint.
Tout est si blanc.
Zibelyne, 1 septembre 2016
[1] Néologisme : de brume et plumard
Gloire à moi ! Je suis la frite céleste, une fois, et je vais vous la battre grave, bande de mollusques ! Regardez, comme je suis grasse et immense ! Je n’ai rien d’un canular. C’est vous, qui me donnez vie, de vos peurs rances, de vos sueurs aigres, de vos prétextes imbéciles.
Lorsque je vous regarde, je ne vois que coquilles inutiles, tristes grimaces de moules autrefois largement ouvertes en délices gustatifs. Garnies de persil et de lard et sans canules, vous animiez la braderie, et Lille, qui s’en dédit, me snobe, alors que je m’évertue, turlututu chapeau pointu, à défendre les couleurs d’une laïcité en perdition. Parmentier s’en retourne dans son plat, lui qui raffolerait de moi.
Je n’en resterai pas là, et d’une effigie géante, je deviens symbole de résistance, la frite céleste, mesdames et messieurs, pour clamer haut et fort, exclue devenue, qu’en mon assiette de compagnie, désormais, je n’hébergerai que moules athées et qu’il faudra, pour me sucer l’huile, me faire la cour comme à une reine, que d’ailleurs, je suis.
Ne croyez pas que je suis sur un stratus et qu’en rêve, je faribole en recherche d’oboles. Point s’en faut. La frite est unique ! La frite est magique ! Elle est votre plat favori !
Je déclare lancée la guerre des frites ! Le riz n’a qu’à bien se tenir. Moi seule peux accompagner les moules pour transporter vos appétits insatiables vers des valeurs universelles. Des pisteurs viendront vous traquer, vous décoller des rochers qui vous abritent, casanières transies de crainte d’enfumer avant d’être consommées. Ce n’est pas une bombinette qui nous résistera ! Moules et frites réunies, nous serons invincibles pour souffler un vent furieux sur les ignares et les politicoprécautiovieux.
Ensemble, faisons tomber le masque et délivrons la populace de son atonie ! Les moules frites montent en première ligne, attention, ça va gazouiller, une fois !
Zibelyne 1 septembre 2016
Le cancer…
J’ai mis du sel sous le tapis
Une bougie à la fenêtre
J’aime bien ces rites païens
Pour dire qu’on n’est pas des chiens
Et quand bien même ils en sont
Ils sont moins cons que les humains.
J’emmerde le cancer qui pourrit la chair faible
Le con serre… l’image est savoureuse
Quand sert le con, fait un cancer
Quand serre le cul, fuse au concert
Échappée belle en strapontins, mais au concert, tout finit bien
Si sagittaire y met la main, pas au panier, il est percé
Ni à la pâte, c’est du turbin et turbiner c’est fatiguer, et…
Quand sert-on donc le thé ? Il est serré, comme le café ?
Noir comme un trou, de balle s’entend, cancérisé
Colonisé par une bande de dégénérés
Quand c’est risette, c’est Marinette, qui le chatouille
Et qui farfouille, histoire d’savoir, si ça merdouille
C’est con d’le dire, c’est quand, qu’on sert les nouilles ?
Cancer par ci, cancer par là, on joue au chat
Quand serre les dents, grince des touches en noir et blanc
La souris a coincé sa queue sous les marteaux du grand piano
Quand sert-on donc le thé ? Il n’est plus temps de bavasser
J’voudrais manger, avant d’clamser, et puis danser
Le con serré faire des volutes de mes fumées
Celles de quand sert la cheminée de mon gosier
En concerto, et tard aussi, si il le faut
Mieux vaut moutard que jamais, la blague éculée…
Quand sert-on donc le thé ?
Zibelyne, 1 septembre 2016
Je l’ai enterrée là, dans un coin de misère
Rangée au fond de moi, au placard des enfers.
Un jour, je la croquerai, du pinceau sur la toile
Pour figer à jamais, ses poignards, ses regards,
Au rang de mes harpies.
Elle m’empoigne, elle attise, la garce, le brasier
Elle s’accroche à ma peau de sa haine, rivetée.
Son ventre mou charrie, délires de placenta
Ses haleines pourries, monstres ensevelis.
Dire, que je sors de là.
Y en a qui, mais moi pas, qui croquent je ne sais quoi
Moi j’m'en cogne des perlouses, j’vous invite, sur la p’louse
Du cloître de l’abbaye, chez moi, à Cormery.
Pas payé, pas payant, telle est ma devise
On joue, on clame, on gueule, on rit, on mange, on boit,
On écrit l’avenir, on construit, grains de sable,
Nos châteaux en Espagne. On est potes, on s’en fout
Des gondoles à Venise, et des cons en queue d’c’rise,
La flotte, y en a partout et les cœurs des poètes,
Des vrais.
Pas de ceux qui s’la pètent, se retrouvent n’importe où.
Le monde, il est à eux, tout au fond de leurs yeux
Et qu’importe les vieux cons, jeunes, ils étaient vieux cons,
Qu’importe les silences, le fracas de l’absence
Qu’importe les fratries qui, occises, se délitent
Le sang nous est impur, l’esprit a la peau dure.
Je l’ai enterrée là, dans un coin de mémoire
Qui se réveille, le soir, se ravive en cauchemar
Un jour, je l’échin’rai, écras’rai le cafard
Comme un mégot tiré comme une paille, au hasard.
Elle ricane, elle brait, la carcasse, la vieille crasse
Elle fume du calumet, de son cul extirpé
Il n’y a que de là, que sort le mot pet… (paix)
En prière assassine, pour flinguer en rapine
Enjôleuse perverse planquée derrière la herse
Des croqueuses fielleuses pour gâteuse emmerdeuse.
Dire qu’elles sortent de là.
Y en a qui, mais moi pas, qui croquent je ne sais quoi
Moi j’m'en cogne des perlouses, j’vous invite, sur la p’louse
On boira à la loose, aux rêveurs, aux poètes
Laissant loin derrière nous, les connards qui s’la pètent
La paix, je n’l’aurai pas, mais je laisse la bouse
Aux merdeuses affamées de cet ignoble flouze
Qui nous fait entretuer. Chez moi, rien que du rouge
Du fameux raisiné pour teindre du jour les heures
Après l’p’tit déjeuner. J’vous invite en bagout
à goûter mon ragoût, l’cul vissé sur la pierre
Tombale du passé, enterré, là, derrière
Pour n’pas le réveiller.
Zibelyne, 1 septembre 2016
La Zibelyne ayant vécu richement
D’amours de vin et de glands
Se trouva fort dépouillée
Quand l’ temps chaud fut arrivé.
Ses trois sœurs ses viles frangines
Mijotaient en leur cambuse
Moult fourberies et ruses
Pour parfaire sa perdition,
Et, fi de la quatrième,
Achever la proscription.
Les Zibelyne et Marilou
Ne savaient pas comploter,
Ourdir et manipuler,
En cigales elles vivaient
De p’tits sous et d’air du temps
Repoussées par leur maman
Qui crachait sur toutes pourtant
Crapauds et couleuvres, bêlant,
Agitant de ses billets
La lie des mauvaises pensées
Des vénales attirées
Comme mouches sur du fumier.
La triade vilipendait
La vieille sur ses regardures
Mais ne savait résister
Au pognon, aux rires ordures
Hypocrites détestables
Préférant se mettre à table
Le cœur riche de fêlures,
Elles en scellaient le destin.
La Zibelyne et Marilou
Lassées d’inutiles refrains
Baguenaudaient, pas pat’lines
Sans rien d’mander à demain.
Vint le jour des vaches maigres
D’avoir épuisé l’butin
Elles en firent des choux aigres
Et vendirent pour l’dernier ch’min
De leur vieille le quignon d’pain
À sucer entre leurs mains
Ratissant les p’tites cuillères
Pour s’payer une dernière bière
Sur la tombe de leur père
Qui leur offrait là, revanche
Sur la Zibelyne les grosses tanches
En holographe oublié
Chez le notaire au grand nez
Après avoir supprimé
Tout papier pour contester
Qu’la Zib est déshéritée.
La Zigale fut bien marie
De cette posthume fourberie
Pour s’être le ventre rempli
La première de la fratrie.
Point de fourmi, mais d’cafards
Les blattes ne se font pas rares
Pour racler les fonds d’tiroirs
Aux familles fric qui foirent
Au jus amer des ciboires.
Marilou dans cette histoire
Éberluée d’vant ces culs d’pet
Fit un chèque pour faire savoir
Que chacun n’est pas si noir
À la Zibelyne femme miroir
Des errements détestables
De rapaces qui s’mettent à table
Pour nettoyer les ossements
Des vieux, morts ou vivants.
La Zibelyne l’en remercia
Un grand cœur n’est pas rapiat
Une vaut mieux que trois salopes
Vendues pour d’antiques varlopes.
Elles tomberont en poussière
Pourritures délétères
Bientôt rongées par les vers
Des trahisons ordinaires
Le cul farci de vipères
Et la bouche emplie de pierres
Le vagin cloaque offert
Aux nettoyeurs mortifères.
La morale ne nous dira
Au jeu d’familles on verra
Se répéter la curée
Par les vénales érigée
Et les enfants s’déchirer
Pour trois sous empoisonnés
Sous les yeux de Marilou
Sous les yeux de la Zibelyne
Femme miroir de cette histoire
De veines où coule un sang noir.
Zibelyne le 17 août 2016
La puissance de l’intériorisation des sentiments n’a d’égale que la foudre avec laquelle ils s’abattent sur les pages blanches.
Les pages, celles que l’on tourne
Des actes consommés.
Les pages que l’on retourne,
Encore, pleines de regrets.
Les feuilles envolées
De nos amours manquées
Les feuilles compilées,
Accrochées en trophées,
Photos sépia floutées
De mecs endimanchés.
Et puis, il y a celles
Qui doivent rester cachées
Souvenirs troublants
De sexe, parfumés,
De ces mots crus d’antan
Qu’on ne sait plus oser,
D’enfourchades piquantes,
De bites turgescentes
De lèvres, appétissantes
De celles qui s’font baiser.
Et il y a les autres,
Celles des noirs secrets
De sombres gouffres viciés.
Je ne parle pas de trou,
Le cul mérite honneur
Et doigt qui le fourbit
Fermons-en l’aparté,
Mais de ces pages obscures
Secrets contre nature
Glissées, pour nuire, pliées,
Entre les livres, planquées,
De ces mots griffonnés
En trace indélébile
Qui attendent l’âge sénile
Pour décocher les flèches
Des rancœurs inavouées.
Les pages…
Pages de sang tachées.
Les pages…
Pages de trahisons
Se tournent en tourments
Inscrivent en fourbes
Le destin des enfants
Sur le livre mesquin
De comptes des requins.
Pages avides…
Pages sordides…
Dans les mains des faquins
Qui, de faits anodins,
Font tout un Saint-frusquin.
Les pages sont faites pour les écrivains
Pour qu’ils content fleurette au cul blanc des putains
Elles sont des pages à lire, des pages à sourire
Loin des méchancetés trop lourdes à digérer
Millefeuilles de vices vrais, avarices turpides
De gens qui valent moins, que le cul des catins.
Les pages sont faites pour les écrivains
Pour conter, des cons, les crimes
Pour asséner des vérités
Pour ironiser sur le fil
Pour clamer le droit d’exister.
Feuilles volantes, feuilles changeantes,
Feuilles libres, feuilles futiles,
Pour le beau, l’inutile,
Pour détruire l’argent
Pour parler à la lune
Le cul dans un étang
La moule en nénuphar
Sucée par les têtards
Le terrier alléchant
Qui bulle dans l’eau, pétant.
Les pages sont faites pour les écrivains
Pour transformer la haine en rire
Pour de l’affreux, donner plaisir
Pour de l’horreur, crier, vomir,
La fleur au bout du nœud
Matant l’joufflu soyeux
Croquant à pleines dents
Le cul des filles, bandant.
La fleur rose aux tétons
Matant les gros roustons
Croquant à pleines dents
Les bulbes délirants.
Les pages s’effeuillent
Comme la Marguerite
Belle vache, ou p’tite taille pipe.
Les pages s’effeuillent
En strings et culottes
Et qu’importe leur parfum
Pourvu qu’il soit mutin.
Les pages sont faites pour les écrivains
Les lire, ne rend pas toujours plus fin.
Fin !
Zibelyne, 10 août 2016
J’ai la gueule de travers
C’est la faute à mon père
Le nez vers le menton
C’est la faute à du con
Qui tapait de sa bite
Le rang du fond du con
De ma mère, la moule frite
Qui s’tenait pas l’bidon.
J’ai la gueule de travers
C’est pas ma faute mon frère
Ballottée, malmenée
Par tous ces coups dans l’nez
Et ailleurs même, qu’à force
Un troisième trou m’est né.
L’utérus de travers
C’est la faute à mon père
Et le trou en siphon
C’est la faute à du con
Qu’avait foré en biais
Par l’nombril, par l’derrière
Repoussant les barrières
De la science en dictons
« Les chiens font pas des chats »
Beuglait le baryton
Levé sur son arrière
Les couilles en suspension
En pendule aurifère
Pour prédire, faut le faire,
Que ce s’rait un garçon.
J’ai la gueule de travers
C’est la faute à mon père
La vue qui biaise, pardon
C’est la faute à du con
Qui lubrique enfilait
À défaut de patins
Une longue vue dans l’bas-fond
De ma mère pour mater
Furieusement fureteur
En écartant l’dindon
À qui ressemblerait
Son précieux rejeton.
Moi, j’ai serré les fesses
J’lui ai tiré la langue…
Il a crié, victoire !
J’ai bien vu sa zézette
Et l’abruti notoire
À r’fermé la craquette
Sur mes humeurs noires
J’en balance une roquette !
J’suis arrivée un soir
D’hiver sur la moquette
Livrée en bassinoire
Sur un cri de trompette
Et ils m’ont laissée choir
Comme une vieille chaussette
Du père en désespoir,
J’avais pas de quéquette… !
J’ai la gueule de travers
C’est la faute à mon père
Et une moule à biftons
C’est la faute à du con
J’tapine là, juste derrière
Et on m’p’lote les nichons.
Le vieux, du con, mon père
Qui voulait un garçon
S’est vengé d’moi pubère.
Il m’a décapsulée,
Histoire de vérifier
Si s’cachait pas derrière
Une bite, oubliée ?
D’dépit, il m’a fourrée
Le devant, le derrière,
Car lui avait une queue
Grosse comme une gouttière…
Dans le midi, eh, con !
Où il créchait, naguère,
Et en avait gardé
Un habit de lumière
Qu’il enfilait, pardi,
Pour partir, en truffière,
Aux aguets, le mari
Dans la chatte de la mère
Grosse comme un charançon
Où poussaient champignons
Et un énième lardon
Qu’il espérait, l’morpion
Doué d’une lance, peuchère !
Ce n’fut point un moucheron
Mais une pisseuse, con !
L’furet en fut tout vert
Et r’fermant sa boutique
Dans la braguette coinça
Son petit élastique
Qui rendit l’âme, taillé
En dents de scie sans trique.
De gros fil de cuisine
Il cousit sa bourrique
À la porte, accrocha
Pancarte fantastique…
« À la moule farcie »
Dev’nant, c’gros con d’père
Le maton de ces chattes
Dépourvues de zizi
Pour aller faire pipi,
Monsieur Ducon, très fier.
Z’ont la gueule de travers, l’ cul large montgolfière, c’est la faute à leur père…
Les nichons en citrons, la moule sur les arpions, c’est la faute à Ducon…
Zibelyne 4 août 2016
Entre la peste et l’choléra
Devait-elle choisir ?
Avait-elle le choix ?
Un doute l’assaille…
Déshéritée pour s’être mariée
Ou pour avoir pris le large
Le ventre plat d’sa môme préma
De sa mioche qu’elles lui reprochent
43 ans plus tard, les coches.
Sidérée.
Les rancunes sont tenaces
Les prétextes sont crasses
On les lui jette à la face
Jugements de petits esprits
De mère en fille colportés
Pour mieux se dédouaner.
Famille amputée de cœur
Qui ne sait voir ses erreurs
Et prend des airs puritains
Si l’on presse ses furoncles
Si l’on brocarde, furibonde
Pour faire jaillir la lumière sombre.
Déserts amers se nourrissent
De corbeilles qu’on ne sait vider
La verve elle, est liberté
Celle de dire des vérités
Qui dérangent
Qui démangent
Refuser la chienlit
Epingler de mots crus
Les AVC sordides
Épingler sur leur cul
Les turpitudes avides
De la normalité niaise
Qu’elles affectionnent, ben aise
Dans la gangue étriquée
De leur esprit borné.
Il eut été plus simple
Qu’elle ne fût pas née.
Elle est femme miroir
De leurs scléroses noires
Elle vit à pleins poumons
Sans germes pudibonds
Et elle emmerde
Les connasses qu’ont la chiasse
Les faux-culs, les pétasses
Qui bavent dans leur mélasse
Pour soutirer les derniers jus
De la mort rackettée
De l’opprobre accepté
En punition de dits péchés.
Péchés, mon cul !
Les voici donc curetons
Cul sur le siège de dieu
Pour racler, les friponnes
La quête pour leur pomme ?
Je me permets, j’ironise,
D’en rire et de maudire
Cette famille damnée
Qui échoue sur la ligne,
Fratricide en misère.
Si nous étions en guerre
Elle aurait été clouée au piloris
Laminée, lapidée, rasée
Insultée, ah ? c’est fait…
Fendue, décapitée
Violée par les beaux-frères
Sous les yeux de la mère,
De leurs femmes stupides
Pour la gloire de leur père.
De sa chatte arrachée,
Ils auraient fait trophée
Et de son ventre ouvert
Auraient nourri les vers.
La haine est un mot simple
Qui se décline sans fin
Sans pensée, sans reflet
Mais elle est le miroir
Qui renvoie tous les âges
Elle sait la fange qui nage
Aux crânes solitaires
Qui avancent en groupe
Mais restent seuls sur Terre.
Mais elle est le miroir
Qui reflète la bière noire
Qui dérive vers Caron
Lourde de désespoirs
Que lèguent les proscrits
Forts de n’en pas vouloir
Au trio d’infortune
Qui rame en rancunes
Pour la perpétuation
De la bassesse des cons.
Les cons ?
Chacun en rit
On les repère
Les met à part
On vitupère
Mais les cons sont légion
Qui ne savent se connaître
Oui, les cons sont féconds
De lâchetés en maîtres.
L’école des cons
Ferait bonne figure
Et nombre de professeurs
Sauraient y faire honneur.
Las ! Les justes s’ennuieraient
Sans cons à brocarder
L’art de la mitraille
En mordant d’ironie
Pour eux, est pour les autres…
Ils payent même pour entendre
D’imaginaires roustées
Sans comprendre que derrière
C’est eux, qui sont visés.
Humoristes miroirs
Savent les âmes scélérates.
Elle est femme miroir
Elle gratte le vernis
Elle se fait des ennemis
Elle est
Et ne plie.
Zibelyne le 28 juillet 2016
Je cracherai dans la poussière
Mon dégoût de les voir.
Exhérédation. Mot barbare
Elles ont accepté l’avanie.
Le rejet. Hystérectomisée
Du ventre de la marâtre,
Mais me poursuivent encore
Toutes ces boues noirâtres
En flot de haines contenues
De jugements ininterrompus.
Je suis.
Je suis le NON
Je suis le grand A
Le grand A d’Assumer
Le grand A d’Amour
Le grand A d’Amitié.
Elles sont le petit a
Le petit a d’acceptation
Le petit a d’abandon
Le petit a d’argent
Nourri du circonflexe
D’indignation du a de lâcheté.
Elles ont donné un prix
À cette indignité.
7500 euros, le prix à payer
Pour être libre d’être
Pour ne plus être d’elles
Rien d’autre qu’une estrangère,
Libre de parler.
Les dernières chaînes sont tombées.
Elles portent les maillons
De toutes leurs délations
De leurs compromissions
Elles, sœurs avides aux ventres niches
Qui frémissent au froissement
Des billets neufs convoités.
7500 euros.
C’est le prix donné à « Ma vioque »
Un Slam qui m’est reproché,
Médiocre, comme justifié.
« On ne dit pas cela des vivants »
Alors, assassinons les morts ?
Incendions les mémoires
De crémations en libations.
Le prix de la liberté d’expression.
7500 euros un poème, estimé.
Chapeau bas, même si c’est pour moi.
L’estimation juteuse
Vaut bien quelque roteuse
En libations, amis
Fêtons cette ironie,
Que le son des bouchons
Alerte les salopes
Sur Face Book les espionnes
Les pleutres qui ne vivent.
J’empaffe les poltronnes
Que leur ventre sec grossisse
Éclate de mille larves
Des haines qui brouillonnent
Dans leurs matrices souillonnes.
C’est le prix de leurs chaînes
Elles se sont arrimées, esclaves,
Au jugement, asservies, viles naines,
7500 dettes à régler à jamais
En consciences inquiètes.
Sur chaque sou dépensé,
Je serai imprimée.
À chaque instant volé,
Je serai agrippée.
7500 peines à venir
Prix de la trahison
De mère en fille, léguée.
Zola aurait aimé
Cette famille maudite
Toutes ces compromissions
Ces excuses stériles
À leur mère vouées.
Leur mère qui ne les aime.
7500 euros, prix de l’amour ?
Faut pas rêver, chantez,
Beaux merles, bavez
Autant que vous voudrez.
Mon nom n’est que papier
Mes gènes sont avariés
Mais j’ai su purifier
De mon sang les envies
Certaines jalousies sont autant de boulets
Que je laisse aux tout petits bonnets
Aux veines contaminées qui courent
Aux cerveaux putréfiés de sales garces
Aux sourires figés, aux masques endimanchés
Qui glacent, rituel rictus en figure bonne enfant
En défaut de montrer leur âme de serpent.
À la famille piège à con
Je lègue malédiction
Et quand sera venue
La prochaine éviction
Du cercle qui se réduit,
Peau de chagrin l’avait dit,
Je ne ferai que boire
À la sottise crasse
De cette sombre mélasse.
Je compterai les points
En déduction fatale
Au tableau de famille
7500 dettes en souffrance
À régler sans outrance
Et se dessine déjà
Au front des juges honnis
Le rouge des bannis
À leur tour jugés
Aux secrets de famille
Soulevés par leurs filles.
Pire sera la sentence
Car elles sont démunies
Petits « a » acariâtres
Qui n’ont pas su grandir
Et sont marquées du sceau
Du Z de Zibelyne.
Zibelyne, 27 juillet 2016
C’est en mille neuf cent soixante-dix-sept
Année de merde comme les autres
De la décennie soixante zonarde
Que se joua la forfaiture.
Trente-neuf années de silence hypocrite
Et de fourberie ont suivi la fêlure.
La garce s’est tue.
De manœuvres elle a vécu,
Sans remords, sur son gros cul.
Sa vioque est un phoque enflé
Qui remue son gras croupion
Dans la fiente de son cerveau
Vérolé,
Calcifié
Sclérosé.
2016 la voici grabataire
La vieille peau vissée sur son pot
Et voici que surgit, olographe
En exhérédation
De la patte du père
La dernière humiliation.
Déshéritée. Ils l’ont fait.
La môme malingre surgit
Sa faute en ventre plein.
La faune des rues verdit
Comme la jupe ras la moule
Qui lui valsait sur la pomme
Comme la ceinture allait cuire
De ses clous son dos, de son cuir
Imprimé joli, dans ses chairs.
De son nez elle brisait les éviers
Sous le joug de l’ivrogne choisi
À qui ils l’avaient laissée.
Déshéritée.
Pour avoir fauté, le ventre empli
D’un pois chiche, de la graine, trop tôt prise
D’un connard qui sortait du mitard,
D’une mioche qu’ils ont gardée
Avalant son salaire
Maigre pécule, viandards,
Avant d’un jour lui vendre
La bicoque du grand-père
Sournoisement détournée
Par la main au panier
Déshéritant sœurs et frères
Déjà, c’est une manie,
De lui vendre, disais-je
En multiple honteux
Et sous table de pire
Tandis que dormait l’olographe
Attendant l’heure vicelarde.
Engraissés des billets
Ils ont construit les cases
De toutes ces destinées.
La mort attendait l’heure
Pour emporter le père.
Sa case fut de bois
De ce chêne lourd et blond
Qui craque sous le poids
De la honte des cons.
Hydraté par les jus
Du cancer en semonce.
Mort annoncée
Mort attendue
Mort assistée
Par la chiarde, par la mère.
Les yeux fermés
Les cœurs vides
Les bourses avides.
La mort devait attendre,
Elles voulaient en prétendre.
Longtemps elle eut pitié
De leur asservissement.
C’est fini.
Sa vioque est un gros phoque.
Son vieux était un fielleux.
La chieuse était vénale
Comme la mère qui livrait
À la galère ses filles
Pour amoindrir l’effort
Et pavaner à l’aise.
Pondre pour amasser
Les aides et les allocs
En façades de maisons.
Façade.
Ne pas être.
Paraître.
Telle est l’éducation
Reçue par ses rejetons
La vieille peau a tissé
La toile où elles gigotent
Ficelées, engoncées
Tristes gourdes idiotes
Par les jus en semonce
Qui montent sur leurs pompes.
La mort arrive.
Mort annoncée
Mort attendue
Mort assistée
Par des chiardes hypocrites
Qui tendent, sourire, leurs griffes
Les oreilles fermées
Les cœurs vidés
Les bourses avides.
Le père n’a pas suffi
Elles déchirent les restes
De la vitrine funeste
Et lapident leurs sœurs
Pour trois morceaux de beurre.
Lapidaires
Juges et partie
Coupables en attente
De se juger entre elles
Culs sales et bouche fiente
Font ménage de l’instant
L’éternité attend
Le vrai visage des gens.
Parlons des vivants
Pendant qu’il en est temps.
Zibelyne le 26 juillet 2016
À mon enflure de père
Qu’il se retourne sous Terre
Qu’il attrape ma mère
La farcisse de ses os,
De pourriture amère.
Qu’ensemble ils se repaissent
D’une dernière baise
Le squelette au panier
De la vioque lardée
En ultime secouée
Pour m’en débarrasser.
Que l’on déligne les planches
Jouons en coudées franches !
La terre impatiente trépigne
Le père, vers luisants en queue
Bande en rageuses retrouvailles.
La vieille garce peut serrer les fesses
Après les cordons de la bourse,
Les siennes sont tombées,
Emberlificotées
Dans la soie élimée
Et ne gonfleront plus
Que les bulles de gaz
Soulevées par les vers ;
Si j’avais su, mon père,
Je les aurais coupées,
Lors du dernier baiser,
Si j’avais su, mon vieux,
Qu’avant de calancher,
En joyeuse billevesée,
J’étais déshéritée.
C’est 40 ans plus tard,
Que sonne le père Fouettard.
40 ans de silence
De ton triste avatar
Qui, de sa pestilence,
Me pourrit sur le tard.
Putain, je suis sortie
De cette chatte, de ce vit,
De cette trahison
Qui n’aura pas pardon.
Toi mon enflure de père
À qui j’avais gardé,
Tendresse en déraison,
C’est toi qui as signé
L’olographe assassin
Qui me délivre enfin
Du dernier de mes liens.
Vous qui m’avez jugée
Pour vous avoir fuis
À 16 ans dépucelée
À 17 engrossée
Par ce zonard haï
Qu’il a fallu marier.
Que vos cadavres emportent
Vos noirceurs, vos rancœurs !
Vous m’avez déflorée
De votre avidité
De vos craintes arides
De voir vot’ fric filer.
Vous qui m’avez flouée
Qui m’avez fait payer
Les faux sourires gagés
En garde de mes bébés,
Durement monnayée
Fut votre parenté,
Et je chie sur vos tombes
Avant qu’elles soient jumelées,
Orpheline, dépouillée
Des trois sœurs sur qui tombe
Le pactole dévoyé
De la note que sans cesse,
Vous me faites régler
Pour avoir refusé
D’un jour, vous ressembler.
Vous qui m’avez jugée
Sans jamais vous renier
Unissez dans vos tombes
Vos immondicités.
Que papa et maman
Meurent enfin, pour la vie,
La mienne qui vous emmerde
Et qui jamais n’a dû
Argent ou réussite
À vos faces de faux-culs.
Vous ne resterez pas
Pour la postérité
Vos frères et sœurs déjà
Furent déshérités
À coups de main au cul
Par le grand-père, portées
À ma mère trop avide
Pour se faire donner
Sa maison qu’à mon tour
Idiote, je vous achetai.
Cupides, si j’avais su,
J’aurais pas v’nu au monde
Dans cette famille immonde
Et je chie sur vos tombes
De toute ma faconde
De ma colère qui gronde,
Libérée de l’opprobre,
Déflorée, le cul propre,
Sans rien devoir au monde.
Zibelyne, 25 juillet 2016
Galère vogue en rade à l’amarre
Vogue en sur place à la ramasse
Sous l’œil du nuage qui amasse
Stoïque, sans âme, morcelant
Sa vie en lambeaux, échiquettes[1]
Stockées en ordonnancement
D’idées, liberté dévoyée.
Il a oublié les vagues
Lui qui surfe sur la toile,
Oublié les nuages
Qui couraient sur la grève.
Il ne connaît que celles
Qui rythment le quotidien
Des accès de partage
Sur les écrans nomades
Où les émoticônes
Sont les maîtres du jeu.
Galère vogue en rade à l’amarre
Vogue en sur place à la ramasse.
Oublieux des corsaires, il rame
Sur ses barrettes de mémoire ram
Rideaux de fer baissés
Sur son grave avatar
Il traque en fureteur
Rideaux de fer cerclés
Binocles sur le nez
Les pirates du virtuel
Voleurs d’identité.
Il a oublié les vagues
Lui qui surfe sur la toile.
Il a oublié les hommes et les femmes
Le goût des amitiés aux bars infâmes.
Ses favoris sont étoiles accrochées
À ces ciels illuminés qui hébergent
Son intense activité.
Nul canular ne saurait
Un soir l’en dissuader
Son sort en est jeté
Il est son prisonnier
Il s’est fait pirater.
Oublieux des corsaires il rame
Sur ses barrettes de mémoire ram
Voyage heureux sur la grand-voile
Vous télésnobe si on lui parle
C’est son navire sur la vague
D’infos de potes à la ramasse
De malandrins de grand chemin
Qui bourlinguent et se tiennent la main
Pour traverser les horizons
Crever le front du quotidien
Refaire un monde sans leçons
Se moquer du qu’en-dira-t-on.
Galère vogue en rade à l’amarre
Vogue en sur place à la ramasse
Sous l’œil du nuage qui amasse
Les données de sa mémoire cache
Pour le piéger là, dans la nasse
Qui l’arrime aux barreaux
De sa chaise de bouleau
Compagne de son dos
De son dos de chameau
Nomade au jeu des mots.
Zibelyne le 9 juillet 2016
Dis-moi dix mots 2016/2017
· [1] ◆Pile d’objets disposés perpendiculairement.
o •Colonne de bûches fendues située aux extrémités d’un rang de bois de chauffage.
o •Pile de planches.
· ◆Coffrage en bois dans lequel on met un poteau qu’on maintient vertical en tassant des pierres autour.
Il s’appelait Amante
Un nom qui sentait bon
L’amour la marguerite
Et l’herbe fraîche des prés
Où il aimait tracer
Gambader, folâtrer
Dans la grasse bien drue
Qui accueillait sa couche
Ses rêves les plus fous
De grands espaces roux
Comme sa descendance
Promise à la bouftance
D’aigrefins au cœur rance.
Il s’appelait Amanthe
Un nom qui sentait bon
Et qui plaisait aux cons
Abreuvés au Picon
Haranguant les piqueurs
Imbéciles suceurs
De son sang étonné
Qui s’enfuit au ruisseau
Sous les cris déchaînés
Des assoiffés idiots
Des lâches écouillés
Tassés sur leur derrière
En rangs comme des harengs
Planqués par des barrières.
Il s’appelait Amante,
Un nom qui sentait bon
L’amour la marguerite
Et l’herbe fraîche des prés.
Le mufle frémissant
De grands yeux gémissants
Inondé, mugissant
Il baigne dans son sang
Pour le flouze, l’argent
Le fric de ces gens
Venus entendre le cri
Lent de son agonie
Cri de la vie trahie,
Flouée, hypocrisie
De claques sur la croupe
En caresses sur la touffe
Entre ses cornes, ses cornes
Attrapées par les mains
D’ignobles assassins.
Il s’appelait Amante
Ses meurtriers me hantent
Les humains sont des chiens
De vils spadassins
Armés de banderilles
De faux émois en vrille
Ils descendent les pavés
D’un enfer fabriqué
Où chialent les foutriquets
Si l’on touche leur famille
Et se réjouissent en bandes
De la peur qui affleure
Aux grands yeux de l’horreur.
J’en appelle à ces pleutres
Aux pisseurs dans leur froc
Que leurs nuits se dépeuplent
De rêves de prairies
Et que leurs nuits enfantent
Des cauchemars nourris
De ces morts applaudies
En embrochées meurtries
De leurs chairs ramollies.
J’en appelle à ces veules
Humains au cœur tari
Planqués sous leurs gros bras
Organismes abêtis
Et qu’le petit quiqui
Qui leur sert de cerveau
Tombe sec comme les couilles
Dont ils se targuent, fripouilles
Pour Amante le taureau
Traîné par deux chevaux
Qui meurt dans un tracto
Jeté comme un cageot.
Zibelyne 12 juin 2016
Nombre de salopards
Ont engendré des gniards
Des putes et des voyous
De grand chemin partout.
Ils étaient nos ancêtres
Et n’allaient pas à vêpres
Pourfendaient, égorgeaient,
Violaient qui ils pouvaient
Et de vie à trépas passés
Sont devenus bien nets
Par ceux revendiqués
Français de souche nés.
J’y préfère les bâtards
Et tous leurs avatars
Débauchés, avinés,
Sans pour ça se cacher.
Et qu’importe le trou
Qui nous a vus vagir
Le vagin, le bouche-mou
Qui nous a vus glapir,
Nous sommes souvent le con
De toutes nos infamies
Le trou du cul abscons
De toutes ces âmes trahies.
Putains et assassins
Curetons et clampins
Nés tous indivisibles
D’une pine assassine
En un ventre, enfournée,
Merde à l’identité !
Que les cons qui se targuent
D’un sang pur, blanches outardes
Aillent ailleurs se faire foutre
Cochons issus d’une outre
Gorgée de jus d’bâtardes
Couplées d’ruffians qui lardent.
La souche est aux racines
Ce qui tient le tronc droit
L’ascendance est à l’homme,
Chicot d’hérédité
Bannière dévoyée
Des consanguins friqués.
Le pauvre ne se soucie
De r’vendiquer le prix
De l’histoire d’un temps
D’celui des temps d’avant.
Le pauvre ne se soucie
Que de pousser bien droit
De se garder en vie
Les pieds enracinés
Dans la glaise qui l’nourrit
La terre lui est sa souche
Nourrie d’humanité
Du mélange de racines
Solidement mêlées.
Et qu’importe la pine
Qui les a enfantés
Tendre, violente ou câline
C’est eux qui en sont nés
Eux seuls, métisse boutargue
Aux têtes cabochardes
Touchent du doigt le sel
De l’amour sans ret’nue
D’celui qui s’donne nu.
Merde à l’identité
Aux souches enracinées
Dans la sordide bêtise
D’une société tarie
De son humanité
Celle des Français de couche
Nombrilistes acharnés
De ce retour aux sources
Pourtant empoisonnées
De cousinages saumâtres
Aux ventres des marâtres
Engrossées, déflorées
Dans les campagnes noirâtres
En secrets de famille
Les pères sur les filles
Accouplés dans le lit
Des mères impavides
Français, de souches pourries.
J’y préfère les bâtards
Le mélange du grain
De peaux venues de loin
Voyageurs incertains
De ciels sans lendemains.
Et qu’importe la lance
Qui nous a fait jaillir
La semence, le foutre
Au chaud du moule à vit
La zézette à papa
Ne montre pas drapeau
Avant de donner vie.
Et j’emmerde les zobs tristes
Des coincés, des puristes
Qui ne savent la valeur
Du mélange des sueurs
De ne savoir, sourds
Entendre avec le cœur.
La généalogie
Ne compte pas les cocus
Les enfants du facteur
Les prises de guerre des tueurs.
Français de souche sont nés
De tristes vérités
De cocus, de violées
De pines défouraillées
Qui ne s’ront pas nommées
Aux secrets de famille
Trop bien dissimulés.
Je préfère les bâtards
Que nous sommes affichés
Souches déracinées
Libres de raisonner.
Zibelyne 8 juin 2016
Je voyage dans les lettres
Qui habitent mes mots
Elles me devancent parfois
Griffant d’un S serpent
Un singulier aride
Courant entre les lignes,
En accents, en virgules
Courbés dans tous les sens
Aux vents de mon esprit
Qui s’évade, trop rapide
Vers le point à la ligne.
Et quant le T s’en même
Ajouté à mes verbes
Le S fait le gros dos
Tout comme l’escargot
Là, sous le parasol
De l’accent circonflexe
Qui réunit les traits
Du grave et de l’aigu
En abri sur le sol
Des voyelles qui bêê
Telle la chèvre au pré.
Et quand arrive Noël
Et son traîneau de jouets
Le tréma se trémousse
Fier de sa position.
De rouge et blanc vêtu
Il courtise le ciel
La traîne mousseuse des rennes
Qui fument des naseaux,
Le X bien dessiné
À l’attelage doré
Qui porte les paquets
Jusques aux cheminées
Pour vous faire s’exclamer !
Au petit matin frais
Après la nuit passée
À vous interroger ?
Dormant en pointillés…
Vous demandant, inquiets
Si aux branches du sapin
Dessous le point virgule
Qui suspend les guirlandes
Attendent, énumérés
Tous les cadeaux listés
Par la poste envoyés
En courriers bien écrits
Au père Noël joyeux
Qui aligne les paquets
Qu’il viendra vous livrer
Rapide comme l’éclair
Qui zèbre alors le ciel
Du signe de Zorro
Ou du Z de Zibelyne
Qui court après les lettres
Qui s’échappent en désordre
Pour écrire des mots
Des histoires en livres
Pour dire qu’le monde est beau
À la fois fou et ivre
Posé là sur son « Q »
Encadré de guillemets
En gros mot de sourire.
Zibelyne 30 mai 2016
Dites-le avec des fleurs,
Enrobez d’sucs mielleux
Vos pensées de fielleux
Vous le faites chaque jour
Faux-culs en désamour.
Dites-le avec des fleurs
Que sa tronche vous emmerde
Tu as l’air fatigué
Veux dire tu me déplais
Et du verbe, maniez
Tous ces beaux artifices
Qui rendent les jours meilleurs
Aux médiocres du cœur.
Dites-le avec des fleurs
Aux épines acérées
Lorsque cela vous sied
Et de roses, vous piquez
Lorsque vous déclarez :
Ma chérie, il est l’heure
D’aller te toiletter
À la chienne sans chaleur
Couchée sur l’canapé,
Lassée d’vous supporter.
Dites-lui avec des fleurs
En énorme bouquet
Éveillez ses ardeurs
Chauffez sa motte de beurre
Et sans plus de façons
Terrassez-lui le… con ?
D’une tige dépouillée
D’épines inutiles…
Je voulais dire, pardon,
Que les pines sont utiles
Et flûte aux flûtiaux ,
Funestes candélabres
Au placard kangourou
De leurs ancêtres glabres !
Faites-le avec des fleurs
Dénouez vos chacras
En d’augustes charretées
Plantez les jardinets
Et foin des plants d’poireaux
C’est de fûts qu’il vous faut !
Dites-le avec des fleurs
En senteurs, en odeurs
De stupre et de passion
Sans donner de leçons
Si c’n’est d’la dévotion
Et quand s’ouvre l’paradis,
D’la dame de vos pensées
Frétillez du grigri
Défrisez le persil
D’un verjus bien semé
Si elle vous laisse œuvrer.
Faites-le avec des fleurs
Mesdames mes amies
Semez les oreillers
De pétales de rose
Et s’il s’avise, le gros
De pieuter en chaussettes
Sabrez d’un trait fatal
Son avenir nuptial,
Virez sur la carpette
Son postérieur banal
Avant que sonne l’heure
Des aigres remontrances
Et du canapé rance.
Dites-le avec des fleurs
Changez-en le bouquet
De ses hampes florales
Le choix vous est donné,
Et s’il égrène des vers
Songez qu’en homonyme
Le ver est dans le fruit
Ou de pinard parfois.
Dites-le avec des fleurs
Sans cesse renouvelées,
Au propre, au figuré.
Dites-le avec des fleurs,
Ou avec elles, vivez.
Zibelyne 24 mai 201
Je suis une femme en cloque
Je brame en solitaire
Engoncée dans mon froc
J’me marre l’nez dans mon boc.
J’rigole de la bedaine
C’est fini les fredaines
J’ai un mioche dans l’buffet
Une brioche enkystée.
C’est pas qu’jen voudrais pas
C’est pas que j’l’aimerais pas
Mais le père s’est barré
M’a filé une tournée
Le fumier s’est tiré
Au bras d’une vieille friquée.
Je suis une femme en cloque
Qui se noie dans son boc
Le bide dur comme un roc
D’un chiard, pris sur les docks
Au coin d’un rade tirée
Par un connard beurré
Ça d’vait bien arriver
A dit ma vieille, bouchée.
Alors j’balance des hanches
Au rythme des boutanches
Ventre en avant je penche
Du lundi au dimanche.
Mais quand j’l’aurai craché
Le marmot, le bébé,
Oui quand j’aurai vêlé
Comme une vache fatiguée
J’lui donnerai la tétée
J’les enverrai tous chier
Les bâtards, les fêlés,
Et leurs zobs avinés
Pourront se dessécher,
Je r’mettrai un noyau
À mon p’tit abricot,
Il pourra faire l’gros dos
Leur petit asticot !
Je suis une femme en cloque
Et les mich’tons j’m’en moque
J’ai mon lardon, mon mioche
Cette fois j’louperai pas l’coche
J’ai mon lardon, mon mioche
Plus rien ne sera moche.
Zibelyne 17 mai 2016
Boire pour savoir
Boire pour y croire
Glisser sur l’espoir
S’enivrer, et voir
Le soir, dans le noir.
S’enliser, coulée
D’une lave dorée
En gorge, filet
De feu, là, tapi.
Boire noyée
Boire pliée
Tanguer noire
Rouler poire
Poire frappée
Lapée au bar
Déchirée, grisée
Boire pour pouvoir
L’espace d’un soir
Rêver tour d’ivoire
Rivée au comptoir.
Boire pour pleurer
Ivre à dégueuler
Raide déboutonnée
Aux gogues échouée.
Boire pour respirer
Dénier et refuser
L’enfer réalité.
Mourir chaque nuit
Vivre chaque matin
Fuir
Ne pas mourir d’ennui.
Zibelyne le 17 mai 2016
Le blues du gynéco
Sur scène ou au bistrot
Fait pointer les tétons
Des pubères aristos
Scotchées à son caleçon
Moule bite, le fripon.
Le blues du gynéco
Gavé d’baveux bécots
S’trimballe fond d’cale pécho
D’une moule en mode marmot.
S’trimballe fond d’cale pécho
Essoré du poireau
Rincé du caberlot
A trop jouer des grelots.
Le blues du gynéco
Cuisses sur table mitonnées
S’patouille de mouille léchée
D’clito débarbouillé
Le nez dans le fossé
Le menton dans l’godet.
Le blues du gynéco
Nuit blanche tirée du slip
Envahit la clinique
De spermatiques lipsticks.
Et si l’bougre a la trique
Pourtant il f’ra bernique
Les couilles en porc-épic
Il rôde fantomatique.
Le blues du gynéco
À la gratte se la tape
La banane dans l’calbut
La frite, rentre dans la butte.
La banane en culbute
Il plonge sans parachute
Le feu au chalumeau
Lutine et ripoline
D’la hampe les hauts fourneaux
Ramone de bas en haut
Dans nos rêves les plus chauds.
Le blues du gynéco
Attablé au tripot
Fait bisquer les michetons
Jaloux, les vieux barbons.
Mais l’gynéco a l’blues
De s’la taper sur l’marbre
Elle est bleue, elle a froid
Dans ses nuits blanches en voix
Qui braillent et gueulent d’effroi
Écartées au forceps...
Ça baille et chiale sans cesse
Et l’gynéco a l’blues
Quand il enfile sa blouse
De se prendre une bouse
Une giclée de perlouses...
Le blues du gynéco
Gavé d’baveux marmots
S’trimballe fond d’cale blasé
Le nez dans l’poudrier.
S’trimballe fond d’cale blasé
Planqué aux cabinets.
Zibelyne 24 avril 2016
Le monde s’est endormi
Gavé de ses richesses
Exportées exploitées
Par d’acharnés fumiers.
Le vieux monde s’est roulé
Dans la facilité
Dans les nippes bon marché
Qui vous rongent la peau
Des pieds jusques au dos.
Et puis, il s’est jeté
Sur la technologie
Le high tech à bas prix
Sur les médicaments
Wagons de génériques
Importés de la Chine
Au même titre que les nippes
Et la technolofric.
Le vieux monde a dormi
Sur l’oreiller du monstre,
Politiques avachies
Populace asservie.
Le géant a secoué
D’une patte l’assoupi
Il y a cinq années
Regardant son nombril.
La Chine est éveillée
Et son ventre est sali
De nos tares et déchets
Englué et raidi.
Le vieux monde effaré
Se gratte encore le nez
D’avoir perdu la faim
De savoir d’où il vient,
Où il va, dépouillé
D’un savoir faire tari
Pour de véreux pourris.
La Chine est éveillée
Nous toise de son nombril
Centre d’un monde détruit
Elle règne sur nos envies
Pantins de comédie.
10 mai 2016
C’est rond, c’est tendre, c’est chaud
Ça chavire en ballant
Sous la main ça s’épouse
Et soudain, disparaît
Glisse de l’autre côté.
Vous sombrez en son sein
Gifle d’une mamelle
En saut de carpe mutin
Vertige de plumard
On baise au creux du lard
En recherche, du dard
La tendresse éphémère
Bout d’zan en rentre-dedans
Débusqué au mitan
De cuisses de géant
Au sillon démesure
Vigie noyée perdure
Aux pets tonitruants
Qui rythment son battant.
Parvenue à la voir
Du moins, l’apercevoir
La tempête l’avale
Au détour d’un rebours
Débordant au débours
D’un cratère fumeux.
D’une détente fameuse
Elle fuit la crête baveuse
Et d’une montagne sans fin
Entame l’escalade
Mais la pente est bien rude
Et glisse vers la ravine
Troubles monts en gelée
La ramènent à la pine
D’un tout schuss gracieux
Évite la galopine.
Las ! Une pogne choit !
Sans cri, elle, si câline
Rend les armes sans voix
Rend l’âme dans l’abîme
D’un ventre rond et tendre
Qui chavire en ballant
Sous la main qui l’épouse
Et soudain, disparaît,
Glisse de l’autre côté,
La puce, énamourée
Zibelyne 6 mai 2016
Femme fardée se dévoile
Femme obscène ventre à l’air
Femme violée, tripes à terre
Femme cible d’hommes à poils.
L’islam, il est malade
De ses p’tites frappes en rade
J’suis l’arabe de quelqu’un
Nique ta mère et prends ma main
Là, dans l’sac de ton voisin.
Femme mère en galère
Femme enfant fesses tonnerre
Femme naïve en jachère
Femme seulement, dur comme fer.
L’islam, il est malade
De ses hommes infidèles
Qui traquent la rondelle
Niquent les meufs triquent leur vie
Sans merci de leur vit.
C’est comme les catholiques
Qui ont toujours la trique
Et se trempent la bourrique
Dans une grande bernique
Pour r’commencer, lubriques.
L’catho, il est malade
De ses dévots aveugles
J’suis le juif de quelqu’un
Baise mon frère et prends ma main
Là, dans l’slip du curotin.
Comme les juifs qui se la ramènent
Devant le mur d’Jérusalem
D’une ancienne terre refilée
En rémission de nos péchés
Au nom de quoi, je vous le dis
Puisque c’est aux arabes, pardi.
L’judaïsme il est malade
Des ses frisettes en marge
J’suis l’athée de quelqu’un
Forniquons main dans la main
Là, au milieu des coussins.
Femme oiseau, femme plumée
Femme lettrée, déchirée
Femme proie, femme effroi
Femme y croit, femme ploie.
Comme ces femmes sous le voile
Pour plaire aux assassins
De ces myriades d’étoiles
Qui n’ont plus de vagin.
Femme objet, femme couteau
Femme meurtre, femme folie
Qui sévit en corbeau
Victoire de femme bafouée
Sur l’autre pour se venger.
L’islam il est malade
De ses femmes otages
J’suis la femme sans foi
Nique Daech et prends ma main
Là, en pensant à demain.
C’est comme les catholiques
Du pape et de sa mitre
Qui absout laconique
Les curés pédophiles
Qui enculent, scatophiles
Les mioches religiophiles.
Qu’ils soient d’allah ou d’jehova
Qu’ils soient d’jésus ou d’blablabla
Tout ça c’est des mecs qu’en ont pas.
mahommet, jesus, jehova
Sont les trois grands gourous pour quoi
On viole, on tue, on pille en foi.
Femme s’élève, femme rit
Femme se dresse, femme crie
Femme droite, femme belle
Femme fatale, femme toujours.
Femme emmerde les machos
Femme crache sur les dévots
Femme sortie de son cachot.
Zibelyne mai 2016
Les majuscules ont volontairement émasculé les tenants des religions assassines.
Y en a j’vous l’dis, y en a
Du pèze, du grisbi, du fric
Ça pue même par endroits
Y en a qu’en font des tas
De pièces ou de biftons
Et y a les gros patrons
Qu’en remplissent leur bidon
De gras de suif lascif
À péter l’élastique
De leur calbar massif
Qu’est rayé à la raie.
Le fric ça colle au cul
S’il n’est pas partagé.
Y en a qui veulent du flouze
Pour acheter des bagouses
Des perlouses pour la p’louse
Les babasses serties
De diams, ça vous dit ?
Y en a qui s’voilent la face
Courbés devant le voile
Et qui rampent pour laper
Le jus de la gamelle
Du communautarisme.
Ils vendraient même leur âme
Si ce n’était trop tard
Ils n’en ont jamais eu
Ces fumiers, ces bâtards.
Y en a qui jouent en bourse
Vot’ pèze de p’tits péquenots
Les banquiers en banqueroute
Nous baisent tous, les salauds.
Y en a j’vous l’dis, y en a
Du fric d’la fraîche en barre
Ça pue même par endroits
En tout cas pas chez moi.
Y en a qui s’enrichissent
Sur le dos des fuyards
Les passeurs, les traqueurs
De gogos en partance
Vers d’autres cieux rieurs
Où les guettent les pleurs
Et quand le flot ramasse
Sa moisson d’épouvante
L’marchand d’canot en face
Comptabilise ses ventes.
Y en a qui s’grattent les couilles
En r’levant les compteurs
Y z’ont que ça à foutre
Ramasser les capotes
C’est pas un job de mac
Pas comme mettre en compote
La tronche du gonze d’en face.
Y en a qui mais pas moi
Moi j’m’en cogne des perlouses
J’vous invite sur la p’louse
Du cloître de l’abbaye
En juin à Cormery.
Pas payé pas payant
Telle est ma devise
On joue on clame on gueule
On rit on mange on boit
On écrit l’avenir
On construit, grains de sable
Notre château en Espagne.
On est potes, on s’en fout
Des gondoles à Venise
Car les cœurs des poètes
Des vrais, qui s’la pètent pas
Se retrouvent n’importe où
Le monde, il est à eux.
Zibelyne 20 avril 2016
J’ai iphoné à mon mari
Et j’lai trouvé vissé au lit
À une pouffiasse qu’en a bien a ri.
Putain d’progrès, moi j’ai les foies
J’aimerais bien vivre, peinarde une fois
Dans mon paddock couché en croix.
J’ai acheté une brosse à dents
Y avait un CD livré dedans
Pour compter celles qui foutent le camp.
Putain d’progrès, moi j’ai les foies
J’aimerais bien vivre, peinarde une fois
Mes chicots y s’connectent pas.
J’ai invité ma belle-maman
Elle m’dit j’ai rencontré Adam
Sur Blablacar, évidemment.
Putain d’progrès, moi j’ai les foies
J’aimerais bien vivre, peinarde une fois
Et qu’la belle-doche elle baise sans moi.
Je suis rentré à Séphora
Y avait un noir plus grand que moi
Qui s’branlait la bidoche du doigt
J’lui ai dit qu’est-ce que tu fais là ?
Il m’a répondu tout comme toi
J’m’emmerde pour des gonzes qui m’aiment pas.
Putain d’progrès, moi j’ai les foies
J’aimerais bien vivre, peinarde une fois
De Molenbeck à Quincampoix.
J’ai eu ma vioque au bout du fil
Elle m’a pourrie, je l’ai vomie
A plus d’cent ans, la saloperie
Elle carbure au potage magique
À la bouffe de conserverie
Truffée d’trucs qu’en font une momie.
Putain d’progrès, moi j’ai les foies
J’aimerais bien vivre, peinarde une fois
Avant d’être vieille et conne parfois.
J’ai lavé les fesses à mon chat
Il avait les couilles dans l’caca
Même chez les chats, ce n’est pas ça... (bis)
Putain d’progrès, moi j’ai les foies
J’aimerais bien vivre, peinarde une fois
Sans poils au cul, j’en mourra pas !
Zibelyne. 8 avril 2016
Un beau dimanche de juin
J’ai entendu l’tocsin
J’me suis levée vite fait.
C’était la voix d’ma vioque
Qui braillait comme un phoque
Dans mes cauchemars loufoques.
Ça faisait un paillon
Qu’j’l’avais pas entendue
M’engueuler la sale vioque.
J’me suis débarbouillée
Pour chasser la bordée
D’ma mémoire, d’ma caboche.
Ma vieille c’est du gâteau
Qu’est pourri au milieu
Là où y a l’cœur, ballot.
Elle sait chier dans son froc
Emmerder l’personnel
De la maison d’retraite.
Elle est pas siphonnée
Elle sait très bien c’qu’elle fait
Haïr la maisonnée...
Ma mère, elle aime le fric
Et se faire lécher l’cul
La gerbe, moi, c’est foutu !
Moi, j’rigole dans mon coin
Et je n’serre plus les poings
Depuis qu’l’ai sue cocue
Même que mon vieux papa
Au cimetière, sous le marbre
Tu picolais, parfois...
Elle t’a bien fait crever
Mais tu t’es rebellé
Sans doute que j’tiens d’toi...
C’est triste de trop savoir
Combien le monde est noir
Moi j’men fous, j’chante le soir
Ma vieille c’est un poème
Que l’on suit à la trace
La nuit, dans les couloirs.
J’dois être un peu comme elle
À la r’garder d’travers
Dans mes cauchemars de vioque...
Elle claqu’ra sans me voir
L’caberlot en sifflard
J’pardonne pas aux sales loques
Aux pourris dans l’miroir
Qui s’la jouent d’la breloque
Planqués sous un pébroc.
Alors j’ai adopté
Belle-maman, la belle-doche
De loin, faut pas charrier...
Pour pas qu’elle m’rie au nez
Moi j’aime pas les emmerdes
J’aime les gens, pas la merde.
Les vioques du ciboulot
Ça s’repère en lève-tôt
Ça s’hérite, les chameaux.
J’ai sauté ma tournée
Refusé l’héritage
La vie d’anthropophage.
J’carbure aux sentiments
Aux bonshommes, aux amants
J’ai pas d’fric et j’m’en branle...
Et si on m’lèche le cul
C’est pas pour figurer
C’est au paddock que j’baise
Pas comme la flopée d’niaises
Qu’inventent toutes des fadaises
De mère en fille, balaise !
Pour finir solitaires
La moule serrée qui biaise
Et l’cœur ridé qui crache
Du venin chaque matin
Comme ma vioque qui me hait
Priant pour m’dégommer
Si j’m’avisais, idiote
Un jour d’franchir la porte.
Ma vieille c’est du gâteau
Qu’est pourri au milieu
Là où y a l’cœur, ballot.
Zibelyne, 12 avril 2016
Le glouglou du cubi
Au soir de nos envies
Réchauffe le zigouigoui
Des vieilles et vieux débris.
Le glouglou du cubi
Siphonné sur l’tapis
D’belote ou bien d’ramis
Au Diable, la patrie !
Le glouglou du cubi
Donne envie d’faire pipi
Aux papys aux mamies
Qui s’chatouillent le frifri...
Et quand il se tarit,
Le cubi qui a fui
L’couteau du père Henri
Décalotte le bibi
D’la boutanche à pas d’prix
Écartée sous le lit
À barreaux du petit
Car l’glou-glou du cubi
Ça s’rompt pas à l’envi
Y a d’la r’ssource mon ami
Et demain c’est lundi
On remplira l' caddy
De pinard sans souci.
Et l' glouglou du cubi
Au soir de nos envies
Réchauff’ra l’zigouigoui
Des vieilles et vieux débris. (bis)
Ève Zibelyne
4 avril 2016